Santé : une meilleure reconnaissance pour les soignants en réanimation

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Autant le préciser tout de suite à ceux qui sont passés vendredi matin devant l’hôpital Sainte Musse : tous les personnels groupés à l’entrée de l’établissement, qui chantaient et dansaient en affichant des pancartes précisant que la réanimation était en grève, n’avaient pas, pour autant, abandonné leurs malades… Ils étaient là sur leur jour de congé, ou après leur service de nuit.

Ils s’étaient déjà mobilisés le 16 avril et envisagent une manifestation de grande ampleur le 11 mai prochain, avec une revendication commune : une reconnaissance de leur spécificité par une revalorisation salariale, sous la forme d’une nouvelle bonification indiciaire.

Former les effectifs en renfort
Le service de réanimation de Sainte Musse avait déjà une spécificité : l’accueil des familles 24 h sur 24, avec un accompagnement particulier pour les enfants. Avec la Covid-19, les modalités d’accueil ont changé, mais avec le souci permanent de garder un lien, de répondre aux inquiétudes. Une disponibilité d’autant plus difficile qu’il a fallu ouvrir en urgence de nouveaux lits en soins critiques, prévoir une augmentation des effectifs, former les nouveaux arrivants…

Or, comme le disent ces « grévistes » qui travaillent, infirmiers et aides-soignants, « pour prendre en charge les malades hospitalisés en réanimation, il faut des compétences particulières qui demandent plusieurs mois de formation. » Or, à ce jour, aucune revalorisation ne leur a été attribuée, contrairement à d’autres services spécialisés.

Déterminés mais « pas en guerre »
Leur revendication n’est pas une déclaration de guerre contre la direction de l’établissement : « nous sommes soutenus par les médecins, les DRH, qui nous ont accompagné auprès de l’Agence Régionale de Santé, et cette reconnaissance doit être partagée avec tous ceux qui utilisent, au quotidien, des techniques de pointe, comme la ventilation mécanique, la circulation extracorporelle, le monitorage des différents organes… »
Avant l’épidémie actuelle, le service de réanimation comptait, en moyenne, 55 infirmiers et 36 aides-soignants. Ils sont aujourd’hui près de 200…
Les soignants du service de réanimation-dont le chef de pôle est le Dr Laurent Ducros- sont plus que jamais mobilisés auprès de leurs patients.

N.F

crédit photos : Py Arnaud

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