Retraites complémentaires : ce qui change en 2019 pour les salariés

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Différentes mesures adoptées en octobre 2015 concernant les retraites complémentaires sont entrés en vigueur hier 1er janvier 2019.

Chamboulement pour les retraites complémentaires. Au 1er janvier 2019, la fusion des régimes Agirc (pour les cadres) et Arrco (salariés du privés) s’accompagne de nouvelles mesures qui avaient été adoptées en octobre 2015 par les partenaires sociaux.

Objectif : renflouer les caisses des deux régimes, lourdement déficitaires, et à réaliser 6,1 milliards d’euros d’économies à l’horizon 2020. Les réserves de l’Agirc allaient notamment s’épuiser en 2018, entraînant une baisse des pensions.

Nouvelle méthode de calcul
Dans ce nouveau régime unifié, les modalités de cotisations et de calcul des pensions seront harmonisées.

La valeur du point, qui permet de calculer le montant des pensions, sera alignée sur celle de l’Arcco. Idem pour l’âge auquel les pensions de réversion pourront être versées, soit 55 ans (contre 60 ans à l’Agirc). Les cotisations seront à 60% à la charge de l’employeur et à 40% à la charge des salariés (contre 62 et 38% à l’Agirc).

À terme, le régime complémentaire doit se fondre dans le futur système universel voulu par le gouvernement.

Les salariés poussés à décaler leur retraite
Les salariés nés à partir de 1957 seront soumis à un bonus-malus les incitant à travailler un an de plus une fois remplies les deux conditions nécessaires pour une retraite à taux plein (âge légal et durée de cotisation).

Un salarié disposant de toutes ses annuités et qui prendra sa retraite à 62 ans aura une retraite complémentaire minorée de 10% par an pendant trois ans, puis une retraite à taux plein à 65 ans. S’il travaille jusqu’à 63 ans, aucune minoration ne lui sera imposée. S’il décale sa retraite de deux ans, il bénéficiera pendant un an d’un bonus de 10%, bonus qui grimpe à 20% s’il travaille trois ans de plus, et à 30% pour quatre ans de plus.

Les personnes pouvant partir dès 60 ans (carrières longues) et celles devant travailler au-delà de 62 ans pour avoir toutes leurs annuités seront également concernées par ce système, qui s’applique au maximum jusqu’à 67 ans.

Les nouveaux retraités exonérés de CSG seront dispensés, ceux qui sont soumis à son taux réduit pourront subir des décotes de 5% pendant 3 ans. Des dérogations sont également prévues pour les salariés handicapés et les aidants familiaux.

Des hausses de cotisations
Les salariés cotiseront plus en 2019, notamment en raison de l’augmentation de deux points du « taux d’appel », de 125 à 127%, qui n’ouvre pas de droits nouveaux.

D’après l’Agirc-Arrco, les cotisations d’un salarié non-cadre rémunéré 2.206 euros bruts par mois en 2018 augmenteront de deux euros par mois pour le salarié, de six euros pour son employeur. Pour un cadre rémunéré 4.749 euros bruts par mois, l’augmentation est de 19 euros par mois pour le salarié, de 31 euros pour l’employeur.

Source www.boursorama.com & AFP

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