Directeur de campagne de Marion Maréchal-Le Pen, le varois Frédéric Boccaletti, conseiller régional FN, reconnait qu’il lui était matériellement impossible d’être en déplacement permanent sur la région et de conduire la liste varoise. Le choix de la commission d’investiture s’est donc tout naturellement porté sur le maire de Cogolin, Marc-Etienne Lansade, qui vient d’être désigné pour prendre la tête de la liste FN dans le Var. Frédéric Boccaletti, qui a répondu à nos questions, se félicite de ce choix.
A quoi Marc-Etienne Lansade doit-il sa désignation pour conduire la liste varoise aux régionales ?
Il doit sa désignation à ses qualités et à sa légitimité. Parachuté en 2013, il s’est beaucoup investi et a gagné une élection municipale pas facile à Cogolin, Sa légitimé a été très largement reconnue par la commission nationale d’investiture où je siège et qui a désigné, à l’unanimité, Marc-Etienne pour conduire la liste du Var.
Avec qui était-il en concurrence ?
Trois à quatre autres personnes avaient demandé l’investiture mais, sans vouloir être négatif à leur encontre, Marc-Etienne était le plus légitime.
Que pensez-vous de l’éventuelle désignation de l’ancien militant identitaire Philippe Vardon dans la liste des Alpes-Maritimes ?
Philippe Vardon a fait preuve de grandes qualités en aidant la fédération des Alpes-Maritimes dans ses actions militantes. On entend beaucoup de gens à gauche dire qu’il faut laisser une seconde chance aux voyous et aux racailles. Je pense de Philippe Vardon a largement le droit à sa deuxième chance en politique. Si vous m’aviez posé la question il y a quelques années sur le fait que Philippe Vardon puisse être sur une liste du FN, j’aurais répondu par la négative. Aujourd’hui, je pense qu’il a pleinement sa place parmi nous. C’est bien entendu la commission nationale d’investiture qui décidera mais, à titre personnel, je voterai favorablement.
Comment avez-vous réagi aux attaques menées contre Florian Philippot par des représentants du FN en PACA ?
Certains ont commencé, il y a quelques semaines, à attaquer frontalement Marine Le Pen. Et aussi Marion Maréchal-Le Pen. Ils ont compris qu’en interne, ces attaques ne passaient pas. Certains ont donc pris comme bouc émissaire Florian Philippot et ont commencé à le critiquer très violemment. Mais nous ne sommes pas dupes. L’opération vise bel et bien à déstabiliser Marine au niveau national et Marion en région PACA.
Peut-on imaginer, derrière ces manoeuvres de déstabilisation, la présence de Jean-Marie Le Pen ?
Je n’en sais rien, il faudrait lui poser la question. Par contre, il ne les a pas condamnées.
Marion Maréchal Le Pen qui passe pour la première fois devant Marine Le Pen dans le baromètre des personnalités de Paris-Match. Comment interprétez-vous cette progression ?
Cela prouve que, contrairement à ce que voudrait faire croire Christian Estrosi, ou même d’autres, Marion Maréchal-Le Pen n’est pas du tout une incompétente et n’est pas là juste pour faire de la figuration. Elle s’est donné une mission : remporter cette région. En 2010, lorsque j’étais directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen, la mission n’était pas de gagner la région mais de faire le meilleur score pour avoir le maximum d’élus afin de peser et de se faire entendre. Aujourd’hui, la mission que j’ai reçue de Marion Maréchal-Le Pen n’est pas de faire le meilleur score mais de gagner. Il y a une vraie évolution.
Propos recueillis par B.A.
