Le 14 octobre 2019, Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de la Protection de l’enfance, dévoilait sa Stratégie de prévention et de protection de l’enfance. Parmi les mesures proposées, un financement à hauteur de 80 millions d’euros pour 30 départements sélectionnés. Pour candidater, les départements devaient présenter un projet innovant dans un délai d’un mois.
Ce lundi 3 février le Secrétaire d’État a dévoilé la liste des 30 départements qui bénéficieront en 2020 d’un soutien financier pour améliorer les conditions de vie des enfants de l’aide sociale à l’enfance.
Il est affligeant de voir que le Var ne fait pas partie des départements sélectionnés ! Mais encore fallait-il candidater, à l’instar des 62 départements qui ont présenté un projet.
À moins que l’inaction du département soit due à sa bonne gestion du centre de la petite enfance… Pourtant, comme dans beaucoup d’autres centres du Département, la situation est accablante et préoccupante. Pourquoi alors le Département, habituellement toujours prompt à communiquer largement et à répondre aux appels à projet, n’a-t-il pas candidaté ?
Ne serait-ce pas en réalité pour masquer ses graves insuffisances dans l’exercice de cette compétence fondamentale ?
En 2017 les agents départementaux de la petite enfance déposaient plainte contre le Département pour mise en danger de la vie d’autrui. Déjà à l’époque on dénonçait « un silence radio de l’autorité » selon l’Union nationale des syndicats autonomes.
De même, la diffusion du reportage « Mineur en danger : enquête sur les scandaleuses défaillances de l’aide sociale à l’enfance » le 19 janvier a été sans effet sur l’engagement du département. Il avait pourtant provoqué de nombreuses réactions.
Faut-il attendre que la situation s’aggrave pour que le département se saisisse de ses responsabilités ?
En espérant que le département réagira pour la deuxième vague de contractualisation qui devrait voir le jour en 2021
Cécile Muschotti,
Députée du Var.