L’Association TGV et Développement qui défend, depuis une quinzaine d’années, le projet de ligne nouvelle à grande vitesse reliant Marseille à Nice, a souhaité faire le point sur l’avancement de ce projet après une première partie de la phase de concertation organisée par SNCF Réseau et faîte à la demande de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) avant la tenue en 2017 de l’Enquête d’Utilité Publique (DUP).
Cette première partie de la phase de concertation, était réservée aux associations et au monde économique, elle s’est achevée le 4 juillet à Marseille. Les réunions thématiques sur la saturation du réseau ferroviaire en Provence Alpes Côte d’Azur et sur le souhait de tous du respect de l’Environnement, ont permis d’expliquer précisément les raisons de la nécessité de cette nouvelle infrastructure afin d’assurer le développement futur de notre région tout en permettant à ses habitants de se déplacer dans des conditions confortables sans pour autant détériorer l’environnement et leur santé.
Les documents et les explications présentés et discutés ont permis de constater que seuls les transports collectifs ferroviaires permettraient de respecter les objectifs que s’est fixée la Région en termes de déplacement même si certains pensent que les bus sont l’avenir alors que la saturation routière et la pollution engendrées démontrent l’inverse.
La deuxième partie de la phase de concertation était réservée aux élus concernés par le projet. Elle est en cours de réalisation avec des réunions organisées depuis début juin, réunions au cours desquelles SNCF Réseau présente des tracés possibles.
La troisième partie de cette phase de concertation sera elle destinée au public. De septembre à novembre 2016, elle devrait permettre à SNCF Réseau de présenter les solutions qui pourraient être retenues dans le cadre de l’amélioration des nœuds ferroviaires marseillais et azuréen (Priorité 1), projet attendu et souhaité par une majorité de nos concitoyens. « Grand projet cher et inutile » disent certains opposants en développant les mêmes arguments entendus dans les années 1850 lors de la création des premières lignes de chemins de fer et dans les années 1970 quand il fut décidé de créer les premières lignes à grande vitesse. Que serait devenu le transport ferroviaire si ces lignes n’avaient pas été construites ?
Nous souhaiterions également rappeler que la dernière étude environnementale réalisée en France, très récemment, était plus qu’alarmante : en effet, il est reconnu que la pollution tue dans notre pays 48 000 personnes par an à cause des particules fines dont plus de 30 % sont émises par la route. Cela se traduit également par la diminution de l’espérance de vie pour un adulte de 15 mois en ville et de 9 mois en campagne. L’Agence de Santé Publique précise que cette pollution est la 3eme cause de mortalité publique après le tabac et l’alcool. Aux Etats Unis, une autre étude récente réalisée à proximité d’une autoroute met en évidence un nombre important de problèmes cardiovasculaires chez de nombreux enfants.
Notre Association, consciente que la pollution n’attendra pas 2050 pour détruire l’Environnement et la santé des habitants de Provence Alpes Côte d’Azur demande que la mise en service de l’ensemble du projet se fasse rapidement avant 2025, cela est possible ! Ce n’est qu’une question de volonté politique.
La réalisation de cette infrastructure nouvelle représente un enjeu stratégique pour la poursuite du développement de notre région mais aussi pour le bien-être de ses habitants.
Alain PATOUILLARD Président de l’Association TGV Développement Var Nice Côte d’Azur
