Dans la saga aux multiples facettes qui a plombé la campagne présidentielle de François Fillon, le tribunal de grande instance de Paris, a condamné, le 11/12/18 à huit ans de prison avec sursis, l’ami de la famille et homme d’affaires M. Ladreit de La Ferrière pour avoir accordé un emploi de complaisance à l’épouse de l’ancien Premier ministre de Sarkozy vainqueur de la primaire des Républicains.
Cette peine proposée par le parquet national financier et confirmée par le tribunal a été acceptée par le propriétaire de « la revue des deux mondes » dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.
Peine qui présente l’avantage de ne pas être inscrite au casier judiciaire n°2.
Il va être difficile au couple Fillon mis en examen -qui avait nié ces accusations de détournement de fonds publics et complicité d’abus de biens sociaux- de persister dans ce système de défense, face aux réquisitions du parquet financier et aux décisions des juges qui ont achevé leurs investigations depuis la mi-octobre.
Avec les évènements sociaux de ces dernières semaines on avait perdu de vue la procédure concernant un personnage public de premier plan qui n’avait pas encore été jugé, une autre personnalité de stature internationale le PDG de Renault-Nissan, défraye la chronique. Carlos Ghosn est incarcéré au Japon pour omission de déclarer quelques 38 millions d’euros de revenus sur 5 ans aux autorités boursières japonaises.
Des sujets qui alimentent le malaise global qui s’exprime avec force et qui porte sur la crédibilité de la parole publique et des pratiques courantes dans le monde des affaires qui génère autant de scandales et de conflits d’intérêts.
Et qui étale des gains fabuleux pour l’infime minorité des grandes sociétés multinationales et laisse l’immense majorité privée du strict nécessaire dans une société de surconsommation aussi addictive qu’inaccessible à beaucoup trop, source de frustrations multiples.
RF
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