Parce que le pouvoir sait. Parce que le pouvoir cache. Et parce que depuis jeudi dernier, le pouvoir ment.

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Hier soir, le Bureau national extraordinaire a décidé de présenter une motion de censure contre le Gouvernement avec l’ensemble des groupes d’opposition de gauche à l’Assemblée nationale.

Depuis le début, les socialistes se sont battus pour faire la lumière sur l’affaire Benalla-Macron. Ce sont eux qui ont trouvé le levier afin de mettre en place rapidement une Commission d’enquête à l’Assemblée nationale; de donner les marges de manœuvre nécessaires à la Commission d’enquête au Sénat; et qui aujourd’hui sont à l’initiative d’une motion de censure proposée à l’ensemble de l’opposition de gauche à l’Assemblée nationale. Nous avons été présents à chaque étape pour que la vérité soit faite, nous n’abandonnerons pas.

L’affaire Benalla-Macron est un mensonge d’État. Nous sommes face à un pouvoir qui ment, et qui cherche à protéger un système au plus haut niveau de l’Etat.

Le 1er mai, l’affaire Benalla n’est encore qu’un fait divers, mais le 2 mai, elle devient une affaire d’État, « parce que le pouvoir sait, parce que le pouvoir cache, parce que depuis jeudi dernier, le pouvoir ment », comme l’a affirmé le Premier secrétaire.

Depuis, le travail de la Commission d’enquête à l’Assemblée nationale n’a eu de cesse d’être entravé par la majorité présidentielle, refusant par exemple d’auditionner plusieurs proches du chef de l’État dont les noms ont été cités dans l’affaire. De nombreuses incohérences, mais surtout des mensonges, font apparaitre de graves zones d’ombre dans le rôle d’A. Benalla et plus largement dans l’organisation du Cabinet du président de la République.

Aujourd’hui, nous n’avons d’autres choix que cette arme constitutionnelle, le dépôt d’une motion de censure, pour alerter nos concitoyennes et concitoyens, pour dire et redire que l’affaire Benalla n’est pas un simple fait divers, ni une « tempête dans un verre d’eau ».

Il y a un an Emmanuel Macron prétendait mettre l’exemplarité au coeur de la République. Attaques contre les médias, affaiblissement du Parlement, mépris des corps intermédiaires : aujourd’hui, il cède à la tentation d’un pouvoir personnel aux accents populistes.

 

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