Opéravenir Conférence présentation de Turandot

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Opéravenir, Conférence présentation de Turandot l’opéra inachevé de Puccini.

Samedi 19 janvier à la Salle de la Méditerranée Toulon  10h

La princesse inachevée
En 1924, malade du cancer à la gorge qui allait l’emporter, Giacomo Puccini écrivait les dernières notes de son ultime opéra Turandot. L’œuvre en trois actes d’après une comédie  chinoise de Carlo Gozzi, le rival de Goldoni, évoque le destin de la princesse Turandot qui imposait des énigmes à ses soupirants avant de les faire exécuter. Le  beau prince de Perse  séduit à son tour par la cruelle, résout les énigmes et réclame la main de la belle, mais il ne veut pas la prendre de force. Elle doit, à son tour, découvrir son nom. Après avoir torturé sa servante Liu, elle comprend que l’amour est plus fort que la mort et tout s’achève dans un duo digne de la fin de Tristan et Ysolde. Sauf que Puccini meurt à Bruxelles d’une énième opération à la gorge, ne pouvant terminer sa partition. L’œuvre inachevée sera terminée par son élève Franco Alfano qui, prudemment, écrit une péroraison hollywoodienne dans un style boursouflé qui plaît tant au public (sauf au créateur Toscanini).

Luciano Berio résout l’énigme.
En 2001 le grand compositeur Luciano Berio (né en 1925)  reprend les dernières esquisses de Puccini et complète l’œuvre d’une façon plus conforme à l’inspiration du maître. Il orchestre les trois dernières scènes  dans un atonalisme post-debussyste. Il fragmente les deux leitmotivs des deux protagonistes jusqu’à l’aveu final, dans une lumineuse polyrythmie. Soutenu par les grands chefs dont Ricardo Chailly à la Scala, ce nouveau final est d’une beauté troublante digne du grand orchestrateur qu’était Puccini. Pourtant, les faveurs du public (et surtout de son mauvais goût) semblent privilégier la fin « hyper vériste » d’Alfano. Hélas ! Notamment dans  ce temple du kitch qu’est le Métropolitain de New-York…

Le courage de l’Opéra de Toulon
Avec discrétion l’opéra TPM mentionne par une phrase le choix d’une production qui utilise cette fin. Tous ceux qui ont acheté les cd du commerce y chercheront en vain les hurlements du duo final. On observera avec curiosité leurs réactions. A suivre. Notons que le metteur en scène invité, Federico Grazzini a déjà donné cette version à Nice avec un beau succès. Elle a l’immense   mérite d’éviter la chinoiserie de pacotille pour se recentrer sur l’essentiel, le conte initiatique. Gozzi dans l’introduction de sa comédie de 1762  « la Storia della Principessa Turandotte » s’interroge sur le mystère de l’amour et de l’altérité. Il dit : « Si l’amour est plus fort que la mort, il n’est par contre jamais assez puissant pour atteindre le cœur de l’autre. Le mystère de l’autre est clos en  lui-même. »

La conférence-présentation organisée par Opéravenir et proposée par Jean-François Principiano, samedi 19 janvier à 10h salle de la Méditerranée rue Commandant Infernet Toulon, sera suivie du partage d’une traditionnelle galette des rois. Entrée libre dans les limites des places disponibles.

Renseignements Elya Weismann 04 94 48 62 75 et 06 et  06  06 11 81 54 73

Représentations à l’Opéra de Toulon les 25 et 29 janvier à 20h ; 27 janvier à 14h 30.

 

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