Ils vivent très mal les attaques de ces derniers jours.
Je les savais admirables, ils le sont tous encore plus, vaccinés et non vaccinés !
Passer de « l’autre coté du brancard » en ce temps d’épidémie dévastatrice pour devoir affronter, aussi, la souffrance des siens et de ses proches, est l’ultime moment de vérité où personne ne peut tricher.
Applaudis un jour, attaqués et dénigrés le lendemain, comme les forces de Police ou les Pompiers, quitte à les faire passer pour des « salauds », ils doivent affronter le cynisme qui n’a pas de limites ni de frontières. Seule une minorité d’esprits qui n’appartiennent pas à notre monde en sont capables.
Le retard à la vaccination des soignants plutôt que le refus, est, rappelons-le par honnêteté et devoir de transparence, à l’image de la gestion de cette crise depuis le début, inscrite dans le trouble et la cacophonie.
Elles et ils ne devaient ( les soignants ! ) pas être tous prioritaires, seuls les plus de cinquante ans avec facteurs de risques, l’étaient.
Ils n’ont pas oublié non plus qu’un Président de la République en personne, avait devant la Nation toute entière émis les plus vives réserves et doutait de l’efficacité à 60% d’un vaccin ( Janvier 2021 ), vaccin aujourd’hui recommandé. L’exemple venait d’en haut.
Ils savent aussi que certains laboratoires ont dès le début demandé à négocier avec les états des clauses de couverture en « non-responsabilité » en cas d’effets secondaires et autres complications. ( cf Le Parisien 10 Décembre 2020 / Ruud Dobber : Clause d’indemnisation avec les états ayant signé des contrats d’achats anticipés, accords reconnus par la commission européenne le 27 Août ).
Ils savent aussi que beaucoup les réclament depuis le début et n’y accèdent que maintenant, gestion et stratégie des commandes obligent.
Question de communication et de confiance auprès des populations on peut faire mieux, ou comment faire porter sur les autres des regards que l’on ne voudrait pas trop voir portés sur soi même …
Ce n’est donc pas dans le vaccin que les gens au final n‘ont pas confiance si on regarde bien et si on analyse leurs craintes et leurs réserves, c’est bien une fois de plus dans la parole politique et publique ! Ils sont nombreux à en avoir été échaudés depuis tant d’année.
Que nos équipes et nos populations soient rassurées.
Non , ce n’est pas par cynisme ni par détournement des responsabilités, en agitant le chiffon rouge ailleurs, pour se défausser, tout en cherchant à piéger l’opinion publique et en continuant à trahir les soignants que l’on gagnera le combat du retour à la confiance perdue.
Ce n’est pas la mise en scène grotesque à travers des campagnes de communication de torses nus devant des caméras qui font rire toute la France, ni par la stigmatisation des gens, mais bien au contraire par la considération, le respect, la mobilisation et l’exemple des soignants entre eux, que l’on conduira le plus grand nombre à retrouver cette confiance perdue et vaincre ce défi de la méfiance générale.
Oui, les soignants de France pour continuer à être en première ligne, se protéger et protéger leurs malades et leurs équipes et continuer à pallier les fautes de nos gouvernants, se feront vacciner et de plus en plus, nous l’observons au fil du temps.
Ils n’ont pas attendu l’énorme pression d’un ancien Président de La République, Nicolas Sarkozy, lors d’un JT du soir d’un 20 h, appelant Emmanuel Macron à changer de stratégie pour vacciner et accélérer, jours et nuits, sept jours sur sept, sans relâche, pour y adhérer.
Plutôt que d’agir sous cette pression et ce jugement sévère et annoncer vouloir rendre la vaccination obligatoire pour les soignants ( ce qui est déjà le cas pour tous pour accéder aux professions et missions de soins ) il eut été plus responsable de rendre OBLIGATOIRE la non fermeture de lits à l’hôpital et en Réanimation, de rendre OBLIGATOIRE le fait de ne pas sacrifier la santé aux lois du marché et de la rentabilité, de rendre OBLIGATOIRE la responsabilité des élus face à leurs choix et votes des PLFSS ( Projets et lois de financement du système de santé) et de rendre OBLIGATOIRE un principe « Révocatoire » pour les élus parlementaires en cas de non respect des engagements pris devant les citoyens qui les ont élus.
En ces temps de « perte de sens en tout », et de tout repère, il apparait utile de s’inquiéter, aussi, des réseaux sociaux avides en commentaires sous anonymats et pseudos envers les soignants de France.
« Du meilleur comme du pire » ou la symbolique des « 3 L » selon la citation d’un ancien premier Ministre de la République, « Lècher, lâcher, lyncher » , ou applaudir un jour et abattre le lendemain, cette devise semble exprimer de manière bien terne notre temps et notre époque troublée.
Ces réseaux sociaux qui vont jusqu’à lyncher le socle des valeurs républicaines, Bleu (Police), Blanc (Soignants) et Rouge (Pompiers) ne doivent en rien altérer la force d’engagement et d’investissement pour l’intérêt commun qui fait notre Nation. Jean CASTEX, le Premier Ministre ne s’y trompe pas : « Ces réseaux sociaux ont quelque chose de choquant, dans le pire de l’anonymat en se cachant derrière des pseudos, la lâcheté fait rage, allant jusqu’à les comparer au régime de Vichy et du retour à un esprit «Collabos». Dont acte !
Parce que ces acteurs de terrain et premiers de tranchées investiront toujours dans «le meilleur face au pire» et qu’en responsabilité, contrairement à ce qui est dit, ils aspirent à la vaccination, elles et ils poursuivront leurs combats quotidien, certes plus courageux et plus dignes que tous ceux qui se cachent et se protègent derrière eux, pseudonymes et anonymats obligent !
À les voir se battre et à donner sans cesse, elles et ils continuent à envoyer de sacrées leçons de vie, de courage et d’humanité à tous.
Comme la vaccination obligatoire, que ces valeurs le deviennent pour tous.
Nos Soignants sont notre force et notre fierté.
Dr Vincent CARRET
AMUF