Pour sa première invitation publique la liste des progressistes toulonnais qui rassemble l’ensemble des formations politiques de la gauche et de l’écologie et bien au-delà a tenu une séance à la fois studieuse et festive, salle de la Méditerranée.
Dans un premier temps, Marylin, une gilet jaune qui avait beaucoup apporté dans les premiers ateliers déjà « ouverts » où l’on avait jeté les bases d’une charte interne très démocratique et d’un appel public, devait faire adopter les premiers articles d’une charte qui structure les règles de fonctionnement de cette assemblée singulière et qui suscite un véritable enthousiasme tant on avait perdu le bon sens de chercher nos points de convergences et non point de divergences.
Les plus audacieux ont osé ne pas se disperser pour redonner confiance en une force qui porte un fort potentiel de rassemblement. Il répond à une aspiration populaire qui finissait par désespérer les électorats dont le noyau votait certes pour ses convictions mais qui ne comptait pas assez pour peser sur un rapport de forces qui paraissait immuable.
La recomposition politique a bouleversé le paysage, à droite comme à gauche. Et à Toulon, la déconfiture des LR aux Européennes a ébranlé forcément la confiance de Falco à la veille de son 4è mandat.
La charte en cours de finalisation a ceci de novateur qu’elle ne sera pas éphémère, le temps d’une élection et puis s’en va…C’est une assemblée qui a l’intention, quelle que soit la majorité, de veiller au grain et de s’intéresser à la vie du conseil municipal et de ses commissions. Transparence oblige.
Seuls les Toulonnais.es pourront y adhérer et on donne aux jeunes le droit de vote sans aucune discrimination d’âge ou de nationalité ou autre et à défaut d’intervenir en séances, d’obtenir réponses à leurs questions. D’autant que rien n’interdit à un maire de créer des commissions extra-municipales et de consulter les habitants géographiquement ou globalement.
Toutes les questions soumises à l’assemblée populaire et citoyenne devront être validées par elle. Si le consensus ne peut être obtenu, une forme de prise de décisions sera établie, à telle ou telle majorité.
Ce qui était remarquable, c’est qu’il n’y a pas eu le moindre blocage. Un intervenant a souhaité une référence culturelle à l’Occitanie et à la méditerranée, une autre, à la culture de paix. D’autant plus facile que la liste, en attente de nom, se caractérise par sa sensibilité au social, à la solidarité, à l’écologie, à la démocratie sans limite…
Puis, changement de décor, 150 à 200 personnes ont occupé les tables autour desquelles se retrouvaient une douzaine de personnes qui, par thèmes, ont listé les questions qui formeront la trame du programme dont les mêmes personnes esquisseront les réponses qui seront validées par l’assemblée citoyenne. S’y joindront d’autres personnes particulièrement concernées par ces thèmes.
Ce parti-pris démocratique, c’est plus qu’une volonté, un principe, tout ce qui rend la vie politique attrayante ou détestable, on vous écoute ou on vous ignore, on vous respecte ou pas ?
Il y a juste ça à changer. C’est-à-dire l’essentiel. C’est à notre portée. Nous ouvrons une fenêtre ensemble. Faisons entrer l’air, l’air frais d’un peuple porteur d’une saine colère qui ne veut que justice, vivre dignement et librement dans un environnement préservé, avec une alimentation saine, l’accès aux soins et à la culture garanti à tous, la solidarité envers l’autre qui nous tend la main.
Quittons les eaux glacées des calculs égoïstes. Ne cédons plus aux sirènes de l’austérité. Nos valeurs ne se négocient pas en bourse.
Merci à Katrina et à Jérôme d’avoir accompagné ce moment de détente de leur talent et de leur sensibilité nourrie aux quatre coins du monde.
René Fredon