Vous vous souvenez sans doute de la récente mise en examen de M. le maire de Sanary pour « favoritisme, détournements de fonds publics et prise illégale d’intérêts. » Pas question de revenir sur une affaire en cours mais il est curieux de voir comme on peut s’embrouiller dans les comptes. En effet, M. le maire avait été initialement condamné à 80.000 euros de caution. Il a interjeté appel et obtenu qu’elle soit minorée et que ses délais de paiement soient rallongés.
Pourquoi donc ? Élémentaire mon cher Watson ! En effet, comment pouvait-il régler cette dette faramineuse avec (seulement) 5.600 euros de revenus mensuels ? Je sais… Certains d’entre vous se contenteraient de cette misère !
La justice est intraitable. Elle est allée fouiller dans les feuilles de paye et revenus de M. Bernhard. Surprise, elle a découvert que l’édile n’était pas très doué en calcul. Outre ses activité professionnelles qui lui ont rapporté un peu plus de 39.000 euros, il a bénéficié de 96.900 euros d’indemnités en tant qu’élu. Il convient d’y ajouter près de 1.600 euros au titre de capitaux mobiliers et la bagatelle de 124.300 euros de revenus fonciers… Nous voilà bien loin des 5.600 euros de revenus mensuels… Ce qui n’a pas empêché la Cour d’Appel d’Aix en Provence de réviser la caution du maire à la baisse en la descendant à 60.000 euros… Soit un petit abattement de 25%. Comptes et mécomptes… Sur quoi, sur qui peut-on compter ?
José Lenzini
