Dépôt de plainte contre le Maire de La Valette du Var

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Thierry Albertini, Maire de La Valette du Var, Vice-Président de la Métropole TPM, Vice-Président du Conseil Départemental, Président de l’établissement public HLM Var Habitat, Président de l’agence d’urbanisme de l’AUDAT, Administrateur de l’établissement public foncier EPF PACA, et Vice-Président du SITTOMAT en charge des marchés publics

Dépôt de plainte contre M. Thierry Albertini, Maire de La Valette du Var et Président de la SPLM entre les mains du parquet de Toulon.

Nous sommes 3 conseillers municipaux, élus du groupe La Valette en Action en 2020, et nous sommes guidés notamment par des valeurs tournées autour du respect de l’environnement, de la solidarité, de l’éthique et de la probité publique.

Au cours de ces 3 années de mandat, un peu plus pour Lucien LESUR, nous avons observé certains faits qui nous semblent très douteux, d’une part, accomplis par le Maire de la Valette et certains membres du Conseil Municipal, et d’autre part, nous avons aussi observé certaines pratiques troublantes récentes au niveau de la direction de la SPLM.

À l’occasion de cette conférence de presse, nous souhaitions évoquer des faits nous paraissant potentiellement infractionnels à l’encontre de M. Thierry ALBERTINI, Maire de la Valette du Var et Président du Conseil d’Administration de la SPLM.

Maître Thomas CALLEN est notre Conseil depuis près de 18 mois, c’est lui qui nous représente au Tribunal Administratif pour la tribune censurée de mars 2022 dans le magazine municipal Valette Mag.

Après avoir consulté notre conseil habituel, Maître Thomas CALLEN, avocat au barreau de Marseille, nous avons souhaité déposer plainte auprès du Tribunal Judiciaire de Toulon car ces infractions éventuelles seraient des infractions de probité publique.

Nous avons donc décidé de saisir le Procureur de la République à qui il appartiendra, dans le cadre d’investigations à réaliser, de confirmer ou d’infirmer nos lourds soupçons.

Ces manœuvres et faits potentiellement infractionnels pourraient avoir été facilités du fait des nombreux mandats et fonctions cumulés de Monsieur Thierry ALBERTINI, élu depuis plus de 33 ans, et aujourd’hui Maire de la Valette, rare Maire ayant conservé la Présidence liée aux procédures de marchés publics, Président du Conseil d’Administration de la SPLM, Vice-Président de la Métropole TPM, Vice-Président du Conseil Départemental, Président de l’établissement public HLM Var Habitat, Président de l’agence d’urbanisme de l’AUDAT, Administrateur de l’établissement public foncier EPF PACA, et Vice-Président du SITTOMAT en charge des marchés publics.

Sans présumer de l’issue de l’enquête, nous avons réuni un certain nombre d’éléments qui nous laissent clairement penser que des infractions ont pu être commises dans 8 dossiers différents, dont, entre autre, celui concernant le chantier de reconstruction des écoles du centre-ville qui sera inauguré jeudi 9 mars par le Maire.

À ce titre, et même si nous sommes sur le fond favorables à ce que la ville se soit enfin engagée dans une politique de rénovation de ses groupes scolaires, nous boycotterons cette inauguration dans la mesure où nous considérons que cette opération de travaux publics pourrait être entachée par la commission de graves infractions.

C’est notre avocat, Maître Thomas CALLEN, qui a réalisé ce travail juridique qui a consisté à déterminer et qualifier pénalement les faits pour lesquels nous avons réunis des éléments nous ayant conduits à penser que des infractions auraient pu être commises.

La plainte est dirigée contre M. Thierry ALBERTINI, Maire de la Valette du Var et Président du Conseil d’Administration de la SPLM, ainsi qu’au moins 5 autres personnes de son entourage mises en cause dans les différents dossiers.

Les infractions ici dénoncées se décomposent en cinq volets et renvoient – sous réserve d’une meilleure qualification – à des faits de :

– Favoritisme,
– Soustraction de fonds public résultant d’une négligence, – Prise illégale d’intérêts,
– Corruption,
– Et détournement de fonds publics et recel.

Toutefois, nous restons à la place d’élus qui est la nôtre, et ce n’est en aucun cas notre travail de juger.

Ces qualifications sont par essence évolutives, et c’est bien évidemment au Procureur de la République, qu’il appartiendra d’en définir la nature et la portée. Si le Procureur considère à l’issue des investigations réalisées – que des infractions sont bel et bien caractérisées, ce sera à lui de déterminer et d’identifier les personnes pénalement responsables.

Nos soupçons et les éléments en notre possession nous permettent de penser que le préjudice pour la Commune pourrait être d’environ 1 Million d’euros et que de l’argent public a été détourné au profit d’opérateurs privés.

Ce dépôt de plainte n’arrive pas par hasard : cette plainte découle d’un travail réalisé depuis 3 ans que nous sommes élus de la Valette.

3 ans où nous n’avons eu cesse de demander publiquement, lors des séances de Conseil Municipal et par divers courriers, des demandes d’explications restées souvent sans réponse, ou avec des réponses volontairement erronées ; 3 ans où nous n’avons eu cesse de pointer certaines dérives et certains agissements qui nous paraissaient illégaux. 3 ans lors desquels nous avons été exclus des Conseils d’Administration de la SPLM et de la SEMEXVAL pour avoir posé trop de questions, sûrement gênantes. Et enfin 3 ans où nous avons fait l’objet de mépris, d’autoritarismes, de censures, d’intimidations, de menaces et où notre droit à l’expression a clairement été mis à mal.

Cette plainte est donc le résultat d’un travail rigoureux que nous avons mené au fil des mois et qui nous a conduit aujourd’hui à estimer que des faits infractionnels graves et répréhensibles auraient été commis tendant à léser les intérêts de la Ville et des Valettois.

Le dépôt de cette plainte a pour but, si les infractions sont retenues, de faire cesser des agissements et des violations répétées à la loi qui ternissent l’image de la Valette et qui mettraient en avant la poursuite d’intérêts personnels au détriment de l’intérêt général des Valettois.

Si ces manquements à la probité publique devaient être confirmés par la justice, nous nous porterions partie civile pour les Valettois pour que le préjudice estimé d’un million d’euros leur soit rendu.

Nous assumons pleinement notre démarche.

Dans le contexte actuel et au vu des infractions potentielles, alors que nous n’avons eu de cesse d’interroger, d’alerter et de responsabiliser les élus Valettois pendant 3 ans, nous appelons aujourd’hui ces mêmes élus à prendre conscience de la situation et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

Olivier Lutersztejn
La Valette en Action !

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