Mauvaise foi, Menace, Acte d’intimidation?

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Le 5 avril, dans le cadre de l’audition au Sénat, et faisant suite à une question du sénateur LR François Bonhomme qui a demandé de « cesser de financer des associations qui mettent en cause gravement l’État « , le ministre de l’Intérieur monsieur DARMANIN a déclaré, s’agissant de la LDH, que : « la subvention donnée par l’État mérite d’être regardée dans le cadre des actions qui ont pu être menées ».

Le ministre de l’Intérieur tente ainsi de masquer ses défaillances en matière de maintien de l’ordre en décrédibilisant la LDH et en prononçant cette phrase qui sonne comme une menace.

Nous sommes en conformité avec nos statuts monsieur le ministre et nous ne les avons jamais cachés ! « Il est constitué une association française destinée à défendre les principes énoncés dans les Déclarations des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et de 1793, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme de 1950 et ses protocoles additionnels. (…) Elle combat l’injustice, l’illégalité, l’arbitraire, l’intolérance, toute forme de racisme et de discrimination …. » (ARTICLE 1 – extraits)

« La LDH intervient chaque fois que lui est signalée une atteinte aux principes énoncés à l’article 1, au détriment des individus, des collectivités, des peuples et de l’environnement. Ses moyens d’action sont : l’appel à la conscience publique et la formation, les interventions auprès des pouvoirs publics, auprès de toute juridiction, notamment la constitution de partie civile lorsque des personnes sont victimes d’atteintes aux principes ci-dessus visés et d’actes arbitraires ou de violences de la part des agents de l’État. » (ARTICLE 3 – extraits)

Au fait, c’est le ministre de l’Intérieur qui était auditionné le 5 avril au Sénat par la commission des lois sur le maintien de l’ordre, pas la LDH. Et c’est lui qui a présenté ce bilan inquiétant : « 41 enquêtes judiciaires sont ouvertes à l’IGPN et 4 à l’IGGN. Les policiers et gendarmes, qui représentent moins de 4,5 % des effectifs de la fonction publique, concentrent 55 % des sanctions disciplinaires. (2 162 sanctions en 2021 dans la PN par exemple, contre 1 708 en 2020, soit +20 %). » Dont acte.

La qualité incontestable des observations des membres de l’Observatoire des pratiques policières et des libertés publiques a permis de mettre à jour des comportements et des commandements pour le moins ambigus des forces de l’ordre sur place.
Merci à toutes celles et à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien après cet acte d’intimidation tenté par le ministre de l’Intérieur qui, jamais, ne pourra entraver notre détermination dans la défense des droits fondamentaux.

Le président, Hervé Fechino
Toulon, La Seyne-sur-Mer

 

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