Macron à Toulon : maigre assistance…

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Les organisateurs ont compté 1 500 participants au Zénith de Toulon qui peut accueillir jusqu’à 8 875 spectateurs. Autrement dit un bide !

Retransmis en direct sur BFM-TV, les cadreurs ne pouvaient pas éviter que ça se voit, de temps en temps. La vedette américaine, Christophe Castaner député-maire PS de Forcalquier, devenu porte-parole de Macron se voulait décontracté en arpentant le devant de la tribune tandis que le public gagnait la salle après avoir traversé une manifestation de « patriotes » d’extrême-droite, contenue à l’extérieur, affichant tenues militaires ou symboles de leur passé en Algérie et lançant des slogans hostiles aux récents propos de Macron en Algérie sur la colonisation.

« Merci de ne pas avoir cédé aux 70 abrutis qui ont tenté de vous empêcher de rentrer… » lançait Castaner aux arrivants venus de toute la région, dont il saluait la provenance.

Un peu de chahut et de retard qui ont suffi à « expliquer » la maigre assistance selon l’ancien ministre de Hollande ? Un peu court.

C. Castaner devait s’illustrer en faisant entonner le pilou-pilou, pour faire couleur locale. Son nouveau mentor ayant été invité par M. Boudjellal, le président du RCT, au match du top 14, à Mayol le soir, contre Lyon.

Un peu avant il avait tenu à dire tout le bien qu’il pensait de Falco qui avait battu le FN à Toulon, omettant de rappeler qui lui avait livré la mairie en 1995 et pourquoi ?

Remarqués près de la tribune ou dans la salle, trois candidats PS aux législatives, Cécile Muschiotti (2è) assise derrière Christophe Castaner, Valentin Giès (1ère), William Seemuller (3è)…ce qui ne préjuge en rien de leur proximité avec Macron mais qui reste ambigu dans la mesure où leur présence peut ne pas apparaître aussi anodine. On sait le nombre de cadres et députés PS qui font mouvement ou déclarent leur intérêt pour « En Marche ».

Pour ce qui est des députés, ceux qui ont changé d’écurie, comme Collomb, Castaner…ne seront plus convoqués aux réunions du groupe PS. Il est question de les exclure du parti dans un second temps. Il faut dire que l’Etat-major autour de Macron puise abondamment parmi les soutiens de Valls à la primaire socialiste ainsi que dans le monde des affaires et des milieux patronaux.

Parmi les ministres, certains ne font pas mystère de leur attrait pour leur ancien et brillant collègue, jusqu’à Ségolène Royal, des députés comme Julien Dray, Richard Ferrand, Arnaud Leroy…le président de la cour des comptes JP Mignard tout acquis aux politiques d’austérité, le cercle des Strauss-Khaniens, la fine fleur des libéraux accrochés à leurs dogmes et aux échecs qui s’y attachent… Jusqu’à Renaud Dutreil, un ancien ministre de Chirac : Que des experts !

De là à passer pour le nouveau perdreau de l’année, le rénovateur de la vie politique, le « révolutionnaire » du 21è siècle qui veut libérer les entreprises -encore un- des pesanteurs qui freinent leur compétitivité, cela commence à faire pas mal de temps qu’on nous ressert le même plat. Celui qui creuse les inégalités, accroit les profits d’une minorité et l’exploitation de l’immense majorité.

Compter sur un banquier d’affaires pour réaliser la République sociale et donner corps à notre si belle devise : liberté, égalité, fraternité : autant nous faire croire à l’extinction de la pauvreté après 10 heures du soir !

René Fredon

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