L’utilité publique de la LNPCA en bonne voie

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Suite à l’enquête publique sur les phases 1&2 du projet LNPCA qui s’est tenue sur les 3 départements littoraux de notre région du 17 janvier au 28 février 2022 sans difficultés, la commission d’enquête a rendu ses conclusions le 22 Avril 2022 avec un avis favorable.

L’Association DEPART, qui défend depuis plus de 20 ans ces nouvelles infrastructures et a rédigé une contribution détaillée lors de cette enquête1, se réjouit de cette bonne nouvelle. Dans leurs conclusions, les commissaires enquêteurs reconnaissent que l’amélioration du service ferroviaire dans notre Région est une nécessité publique que ce soit pour des motifs environnementaux comme la lutte contre le réchauffement climatique, ou des motifs économiques et sociaux comme la diminution de la congestion routière. Et les nouvelles infrastructures de la LNPCA sont indispensables à ce report modal vers le ferroviaire grâce à la mise en place des RER autour des 3 métropoles Marseille, Toulon et Nice, et d’une nouvelle traversée souterraine de Marseille incluant une gare sous St Charles.

Cet avis favorable ne doit pas être une fin en soi et un décret d’utilité publique devra être pris par le prochain Gouvernement. L’Association DEPART interrogera à cette occasion les candidats aux élections législatives.

Les décideurs doivent désormais passer à la réalisation du projet, dont les mises en services sont prévues de 2024 à 2035 et leur financement de 3,5Md€. Une “Société de la LNPCA” a ainsi été créée pour réunir les 40% de participation des collectivités locales.

L’Etat s’est engagé à financer également 40% du projet, soit 1,4Md€. L’Association DEPART note néanmoins que cela ne correspond qu’à 21,5% des 6,5 Md€ de financements dévolus aux grands projets ferroviaires des 3 Régions Méridionales (Sud PACA, Occitanie, Nouvelle Aquitaine)2 alors que les habitants de notre Région représente 30% de la population3. Un rattrapage de l’Etat est donc attendu pour financer les phases ultérieures du projet, c’est-à-dire les sections de LGV entre Marseille et Nice. En tenant compte des extensions prévues dans les autres Régions4, et d’un co-financement des collectivités, une nouvelle phase d’investissement de 5 à 6 Md€ minimum est possible pour que la Région Sud PACA soit traitée équitablement.

Ces sections de LGV sont nécessaires au désenclavement ferroviaire de la Région et son intégration au corridor européen Marseille-Gênes du RTE-T : à l’issue des phases 1&2, il faudra toujours plus de 2h30 de train entre Marseille et Nice, distantes de seulement 158km à vol d’oiseau, soit 60km/h, alors que le RTE-T requiert des lignes à 200km/h minimum. Un nouveau débat public doit se tenir et devra envisager d’autres possibilités de tracés pour accélérer leurs réalisations, en particulier une LGV Aubagne Les Arcs longeant l’A8.

Nous nous félicitons que le Président de la SNCF, Jean Pierre Farandou, dans une contribution au débat présidentiel “Le fer contre le carbone” pour doubler la place du train, ait rappelé, lui aussi, la nécessité de la LGV Provence Côte d’Azur.

L’Association DEPART reste mobilisée pour continuer à développer le ferroviaire en Région Sud PACA.

Alain Patouillard, Rémi QUINTON

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