L’orchestre symphonique des jeunes de Mannheim au Neptune

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Dimanche 28 juillet à partir de 18 h 30, dans le cadre du soixantième anniversaire du jumelage entre Toulon et Mannheim aura lieu un concert symphonique au Palais Neptune de Toulon. Le même concert sera donné le 31 juillet en Arles Place de la République à 21h.

En 2019, le jumelage entre Toulon et Mannheim fête son 60e anniversaire. À l’occasion de ces festivités, le JugendSinfonieOrchester Mannheim se rend à Toulon et, pour la première fois, organise un concert symphonique dans la ville partenaire française. Ce concert est un signe important prouvant que l’amitié franco-allemande entre Toulon et Mannheim est encore vécue activement même après 60 ans de la création du jumelage, et que l’idée du partenariat continue d’être défendue par la jeunesse.

Jeunesse et talent
L’orchestre des jeunes de Mannheim donne 5 à 10 représentations par an, principalement en Allemagne et participe à des tournées mondiales en Europe, aux USA et en Australie. Jan-Paul Reinke, originaire de Mannheim, est aux commandes de l’orchestre depuis 2016 et s’efforce de sculpter le talent de ses jeunes musiciens en les accompagnants vers un niveau supérieur d’excellence musicale.  Cet Orchestre symphonique  est composé de 80 jeunes musiciens classiques en formation  qui pourraient  faire pâlir d’envie bien des professionnels. On sait  en Europe l’extraordinaire niveau des allemands dans ce domaine. Il  s’explique par une donnée simple : dans les écoles allemandes la musique occupe une place de choix (quatre heures par semaines  en matière obligatoire pour tous !) Moyenne européenne ½ heure optionnelle ! Jan-Paul Reinke, originaire de Mannheim, est un chef  réputé et un pédagogue de haut niveau. Il faudrait inviter tous les professeurs d’enseignement musical et surtout les inspecteurs et les  décideurs ministériels à ce concert pour  qu’ils voient (avec leurs oreilles) le résultat d’une authentique politique culturelle nationale.

 Un programme romantique
Le programme est riche est audacieux. En première partie La sorcière de midi (Ballade, opus 108), un poème symphonique d’Anton Dvorak. Ensuite le Concerto pour Contrebasse (composé en 1948), par Edouard Tübbin, né dans une province russe devenue depuis l’Estonie  Soliste à la Contrebasse : Alexis Scharff. Et, après un entracte, on pourra écouter la  belle mais difficile Symphonie N° 5 en Mi mineur, opus 64, de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Une œuvre majeure dans l’histoire du symphonisme classique,  créée le 17 novembre 1888 à Saint-Pétersbourg, sous la direction de Tchaïkovski lui-même.

Un jumelage vivant
Mai 1958 : le maire de Mannheim contacte la ville de Toulon dans le but de créer un jumelage. Mannheim, 350 000 habitants, 500 000 à l’échelle de l’agglomération, est le deuxième port marchand d’Allemagne situé au bord du Rhin à 150 kilomètres au nord de Strasbourg. Le 26 janvier 1959, le maire de Toulon, alors Édouard Le Bellegou, signe le jumelage avec le maire allemand, Hans Reschke. Dans les années soixante, de nombreux contacts sont pris entre les deux citées qui touchent au sport, au scolaire, aux paroisses respectives, à la culture… et à la musique. Ce jumelage est toujours actif grâce à une association solide de bonnes volontés et au soutien des deux villes.

Cependant c’est   toujours un moment pathétique que cette confrontation amicale entre les deux pays ou l’enseignement de la  musique  en milieu scolaire est si mal partagé ! Le pays de Berlioz, Rameau et Debussy préfère enseigner aux jeunes que l’on peut faire n’importe quoi avec des « improvisations libres » sur bambous ou  pipeaux améliorés  plutôt que de s’intéresser à la musique…on voit le résultat ! Dans ce jumelage il y a eu des hauts et des bas. Parfois avec quelques accrocs. Maurice Arreckx est allé à Mannheim pour le 20e anniversaire. Au 40e anniversaire, il n’y a rien eu sous Le Chevallier. Mannheim avait suspendu le jumelage…. Monsieur Falco s’est-il déplacé pour le soixantième ?

Jean-François Principiano

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