Des livres et vous

Deux livres pour passer un week-end … tranquille.

Les nourritures nostalgiques. Essai sur le mythe du terroir
Editions Actes Sud
Hors collection
ISBN 978-2-7427-4643-9
prix indicatif : 18, 30€

Un essai polémique qui s’attache à déchiffrer les desseins et les arrière-pensées du mythe moderne du terroir afin de reprendre possession du geste alimentaire au présent et d’anticiper son futur.
Loin de l’analyse simpliste rebattue à l’envi, « le terroir, ce serait mieux que la malbouffe industrielle, parce que les produits issus du local sont plus sains …», Olivier Assouly dévoile la complexité des ressorts historiques et idéologiques qui ont présidé à la fondation de la notion, dans un brillant décryptage allant des philosophes grecs à la Confédération paysanne, en passant par la Révolution française et le régime de Vichy.
Et d’en tirer quelques enseignements : a) la terre constitue une valeur refuge et autoritaire, notamment en temps de crise ; b) le terroir, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins ; c) les produits de terroir pourraient être un contrepoint aux injonctions et à l’omnipuissance des industriels, à condition de les épurer de toute nostalgie (mal du pays).
L’auteur n’est pas contre la valorisation des produits de terroir, les produits bio, etc. Ce qui le gêne, ce n’est pas tant le terroir, que la puissance des industries agroalimentaires. Pour lui, je crois, que la question centrale reste celle de mener une véritable politique du goût.
Olivier ASSOULY
Professeur de philosophie, rattaché à l’Institut français de la mode, Olivier Assouly concentre ses travaux autour de la question des normes religieuses, idéologiques et politiques du goût et de notre alimentation. En plus d’articles, il a publié Les Nourritures divines. Essai sur les interdits alimentaires (Actes Sud, 2002) et Les Nourritures nostalgiques. Essai sur le mythe du terroir (Actes Sud, 2004), l’ouvrage collectif Goûts à vendre. Essais sur la captation esthétique (direction d’ouvrage, IFM/Regard, 2007) et Le capitalisme esthétique. Essai sur l’industrialisation du goût (CERF, 2008).

« Cette traversée d’un pan de la vie de Willy Ronis à travers le regard de ses chats est à la fois un pur moment de tendresse et une déclaration d’amour faite à la vie. » En quelques mots, Colette Fellous résume le charme de ce petit ouvrage, qui s’inscrit, dans cette nouvelle édition, dans la collection
« Photo Pocket », à la suite du Paris Doisneau et de Paris sera toujours Paris. En 55 photographies prises entre 1948 et 1959, entre la Provence et Paris, un livre pour tous les amoureux des chats et les amateurs de photographie.

Willy Ronis est un des photographes français les plus connus au monde, dont l’œuvre a donné lieu à de nombreuses expositions. Ses photographies de chats sont parues pour la première fois chez Flammarion en 2007. Il est décédé le 12 septembre 2009, à l’âge de quatre-vingt-dix-neuf ans.

Ecrivain et éditrice au Mercure de France, Colette Fellous est née à Tunis en 1950 et vit à Paris depuis l’âge de dix-sept ans. De 1972 à 1976, elle suit le séminaire de Roland Barthes à l’École Pratique des Hautes Études. La plupart de ses romans sont publiés chez Gallimard. Elle a été, depuis 1980, productrice à France-Culture, notamment des « Nuits Magnétiques » qu’elle a dirigées de 1990 à 1999 et du « Carnet nomade », de 1999 à 2015.