L’art de déconfiner au quotidien

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Regardez bien cette photo, prise rue Lamalgue, au cœur commercial du Mourillon, à Toulon. A t’elle été prise en 2018, en 2019 ? Eh bien non, elle a retenu l’attention d’un photographe, samedi matin, 25 avril. Un détail ne trompe pas : certains promeneurs sont masqués.

Dans plusieurs quartiers de Toulon, le déconfinement attendu, au mieux, pour le 11 mai, a déjà eu lieu. Bien sûr, pour tous ces gens pressés de reprendre la vie « d’avant », le masque fait parfois office de laisser passer. Pour le reste, on s’en moque complètement : ne sortir que pour des achats de première nécessité, respecter la distanciation sociale, éviter de faire la « causette » sur le trottoir… Et puis quoi, encore !

Quand on regarde cette photo, on comprend que « l’après » sera comme « l’avant », que les bons sentiments qui font rêver les utopistes, seront jetés à la poubelle, en même temps que l’attestation dérogatoire et les gants en latex : ce qui compte, c’est son petit plaisir personnel, et tant pis si le Covid-19 fait encore mourir quelques personnes de plus de 70 ans. Le financement des Caisses de retraite en sortira renforcé…

Certains de ces promeneurs du samedi applaudissent les soignants, le soir à 20h : ont-ils réfléchi, un instant, à leur part de responsabilité dans la crise actuelle ?

L’inconscience a de beaux jours devant elle.

Nicole Fau

1 COMMENT

  1. et dire que 6 français sur 10 ne font pas confiance au gouvernement pour mener le déconfinement ! ces débordements ne font que démontrer, que peut être, la méfiance de nos gouvernants envers les citoyens n’est -elle pas totalement anormale

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