L’âme du monde est au Thoronet

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Anne et Patrick Poirier

Pour la réouverture du monument national, l’abbaye accueille à partir d’aujourd’hui Anne et Patrick Poirier, un couple d’artistes contemporains. Entre durable et éphémère, ils posent leurs œuvres au sein de la prestigieuse bâtisse. L’exposition s’intitule Anima Mundi « L’Âme du monde »Une installation modulable selon les lieux. (vidéo) Tout un programme entre matériel et spirituel. Découverte.

Des artistes universels
Anne Poirier est née en 1941 à Marseille, Patrick Poirier est né en 1942 à Nantes. Le couple d’artistes vit et travaille à Lourmarin.

Depuis plus de quarante ans, ils visitent, fouillent, collectent et inventorient des sites et des vestiges issus des civilisations anciennes. Cet intérêt pour le voyage et la découverte du patrimoine de l’humanité est profondément ancré dans leur pratique artistique, essentiellement des installations.

Dans le sillage de l’enseignement de Claude Lévi-Strauss, ils font partie des premières générations d’artistes à avoir parcouru le monde pour comprendre l’organisation des cités antiques, et plus particulièrement, les formes de leur disparition. Refusant les rôles conventionnels de sculpteur et de peintre, ils endossent ceux, interchangeables selon les circonstances, d’archéologue et d’architecte. Il ne s’agit plus d’une recherche formelle, mais, par une approche artistique des sciences humaines, d’un voyage dans la mémoire qu’ils considèrent comme une valeur fondamentale entre les êtres et entre les sociétés.

Une reconnaissance internationale

Patrick Poirier photo Dos Santos

Anne et Patrick Poirier ont participé à la Biennale de Venise (1976, 1980 et 1984) et  à la documenta VI à Kassel (1977). Leur travail a fait l’objet d’expositions dans les institutions les plus prestigieuses, comme le Centre Pompidou à Paris (1978), le MoMA à New York (1979) ou plus récemment au Musée d’art moderne de Saint-Étienne en 2016 et à la Maison Européenne de la photographie en 2017.

L’exposition au Thoronet sera placée sous le signe de l’anthropocéne spirituelle c’est-à-dire la place de l’humanité dans la conscience de l’unité du monde.

Elle sera visible du 19 mai au  19 septembre aux heures d’ouverture du monument qui abrite de nombreux concerts Devant l’entrée de l’abbaye, sur le micocoulier, accrochées aux branches, des cloches tibétaines d’inspiration bouddhiste accueilleront tout l’été les visiteurs et les mélomanes en quête de sérénité.

Jean-François Principiano

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