Devant si peu de reconnaissance de la profession, la réanimation de Sainte Musse perd patience
Sur le front maintenant depuis plus d’un an, les soignants de la réanimation de l’hôpital Sainte-Musse à Toulon font entendre leur voix. Déjà mobilisés le 16 avril dernier, ils se mobilisent à nouveau vendredi 30 avril pour défendre leur spécificité, qui a rendu difficile le renfort de ces équipes submergées par les malades de la Covid 19.
Suite à la demande gouvernementale, une ouverture de nombreux lits en soins critiques a été nécessaire en un temps record, avec une augmentation des effectifs.
Or, une année est indispensable pour acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour maîtriser la prise en charge complexe des malades hospitalisés en réanimation.
Prendre en charge des patients en défaillance multi organes avec des techniques de pointe fait partie de leur quotidien :
§ la ventilation mécanique,
§ la circulation extracorporelle,
§ le monitorage complexe des différents organes,
Tout comme l’accompagnement des familles, face à des situations difficiles, souvent brutales, car le pronostic vital est engagé et la mort souvent côtoyée.
En effet, la Réa ça ne s’invente pas !
Cela ne s’acquiert pas en sortant du diplôme d’état aussi bien pour les infirmiers que pour les aides-soignants.
Et pourtant, aucune revalorisation ne leur est attribuée à ce jour contrairement à d’autres services relevant une spécificité.
Fatiguées de si peu de reconnaissance au niveau national, toutes les réanimations de France, commencent à se fédérer pour se faire entendre…
Des dizaines de réanimations descendront dans la rue le 11 mai prochain, avec comme revendication commune :
Une reconnaissance de leur spécificité par une revalorisation salariale sous forme d’une NBI (nouvelle bonification indiciaire).
L’équipe paramédicale de Réanimation
