La CRC et la gestion de la commune de Saint-Tropez

0

La chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur a rendu public son rapport sur la gestion de la commune de de Saint-Tropez (Var).

La chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte d’Azur a contrôlé, à compter de l’année 2018, les comptes et la gestion de la commune de Saint-Tropez, dans le cadre d’une enquête commune aux juridictions financières relative à la prise en compte des aléas et risques naturels dans l’aménagement du littoral méditerranéen.
La commune, marquée par des écarts de revenus importants, connaît un déclin démographique continu depuis 40 ans, principalement imputable au prix de l’immobilier, à la pénurie de logements pour les résidents permanents, au manque de commerces de proximité et à une situation géographique enclavée. Des problématiques d’infrastructures de transports rendent son accessibilité peu aisée et saturent les axes routiers tout au long de l’année.
En raison de sa forte fréquentation touristique, la commune de moins de 4 000 habitants a été surclassée parmi les communes de 20 000 à 40 000 habitants. Aussi, ses ressources financières dépendent du secteur du tourisme, notamment haut de gamme, dominant dans l’économie locale. Dotée d’une situation financière satisfaisante et d’une dette maîtrisée, la collectivité conserve sa capacité à investir. Elle dispose de marges de manœuvre pour contribuer à la prise en compte des risques liés au changement climatique.
Outre la répétition de phénomènes climatiques extrêmes, l’urbanisation du littoral tropézien expose la commune à des risques qui devraient s’accentuer à horizon 2050 et 2100 avec le changement climatique. Il en est ainsi des aléas d’inondation, de submersion marine, de tsunami, d’érosion des plages, de recul du trait de côte et d’incendie, qui sont connus des autorités locales.
La volonté de la commune de prendre en compte la gestion du trait de côte en limitant l’expansion des zones urbaines se matérialise par une politique d’aménagement qui se traduit dans les documents d’urbanisme. Toutefois, des divergences existent entre l’État et la collectivité concernant la notion d’espaces proches du rivage, complexifiant les projets d’aménagement destinés à prévenir l’érosion côtière.
Les paysages et les milieux naturels remarquables sont exposés à une fréquentation intense, notamment durant l’été. La préservation des sites maritimes est un enjeu majeur pour perpétuer l’herbier de posidonie qui constitue un habitat essentiel dans l’écosystème méditerranéen, un moyen de lutte contre l’érosion des plages ainsi qu’une réserve de carbone et un producteur d’oxygène.
La prise en compte de l’environnement dans la politique de la commune se matérialise dans les documents de planification et ses objectifs en matière de consommation énergétique et de gestion de son patrimoine immobilier. Il en est de même des travaux d’amélioration réalisés et projetés du port de plaisance, des objectifs retenus en matière d’implantation de mouillages légers, de gestion de l’eau ou de développement d’un tourisme alternatif durable.

Vous trouverez ci-dessous le lien vous permettant d’accéder à ce rapport, ainsi qu’à la réponse de la maire, Mme Sylvie Siri :
Rapport d’observations définitives sur la gestion de la commune de, pour les exercices 2018 et suivants

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.