Lundi 4 mai, 8 h du matin. Tout est prévu pour cette journée capitale dans la lutte contre le coronavirus : la vente des masques chirurgicaux en grandes surfaces.
Je suis équipée : masque (datant de H1N1), gants, baskets. Mais avant de partir, un petit contrôle téléphonique …
Cette enseigne, au Cap Brun, a des masques, mais ils sont réservés aux personnes titulaires d’une carte de fidélité. Le pharmacien voisin, n’a pas été livré.
Je vais donc m’adresser plus à l’est : supermarché et pharmacie devraient répondre à la demande.
Pour le supermarché, c’est raté : il est 9 h du matin et l’on me fait savoir que les stocks sont épuisés ! En une heure, tout a été vendu : c’est mieux que pour un concert des Beatles. « Mais, me conseille l’aimable correspondant, allez à la pharmacie, ils en vendent … »
J’appelle donc la pharmacie qui « est désolée, mais n’a pas été livrée … »
Cette histoire de vente de masques chirurgicaux serait donc encore un « raté » ? Pour en avoir le cœur net, je prends la voiture pour me rendre dans une surface plus modeste, proche du centre ville. Et là, surprise : il est 9 h30, il n’y a personne à l’extérieur, et trois ou quatre clients seulement dans le magasin. J’interroge la caissière : « oui, bien sûr, ils ont des masques, vendus par lot de 50, au prix de 29,54 € ». Aucune bousculade, aucune hystérie à la caisse : la vente de masques chirurgicaux venus de Chine a bien lieu dans le calme.
Je contrôle quand même l’emballage : ces masques jetables, non stériles, réservés « à l’urgence épidémique », ont bien été commandés en avril 2020.
Ce n’était donc pas un stock caché … Dommage : la polémique aurait pu enrichir l’histoire du Covid-19.
Nicole Fau