Gilets noirs, gilets jaunes : même combat

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Ils sont hilares, devant les restes du Fouquet’s dévasté, ou d’un kiosque à journaux qui finit de se consumer. Ils ne condamnent pas, ils n’ont pas mis le feu eux-mêmes et laissent le travail aux spécialistes en noir, désormais pleinement associés à la vague (ou plutôt « vaguelette ») jaune. Plus loin, des gilets jaunes de base, d’un certain âge, immortalisent les effets d’une manifestation dont on devinait qu’elle serait violente, puisque c’était le vœu des leaders du mouvement, qui avaient fait appel aux « amis » d’Allemagne, d’Italie ou de Belgique… Pas un mot de regret, ou d’inquiétude. Ils pourront revenir à Toulon, Montpellier ou Lorient, avec les preuves fumantes de leur présence sur ces lieux fracassés. La gloire, en quelque sorte ! Les plus craintifs, les plus opportunistes, ont préféré se fondre dans la manifestation pour le climat.

Quelques gilets jaunes au milieu d’une foule qui se bat pour changer l’avenir de notre planète, c’est quand même plus sûr que risquer de recevoir des lacrymogènes sur les Champs Élysées. Et tant pis si c’est, en quelque sorte, renier leur mot d’ordre initial : « on se moque de la fin du monde, on se bat pour la fin du mois ». La même démarche s’est vérifiée dans plusieurs villes de province, comme à Toulon.

Désormais, place à la polémique : l’opposition va condamner, tout en mettant en cause le « manque de fermeté » du gouvernement. Le gouvernement va expliquer que toutes le mesures avaient été prises.
Les « complotistes » vont suggérer que ces violences font les affaires du pouvoir.
Et le contribuable français va attendre, avec inquiétude, le montant de la facture…

Nicole Fau

Crédit photo lachainemeteo.com

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