Une image résume, à elle seule, la complexité du problème : à Marseille, invités par Bernard Tapie dans les locaux du journal « La Provence », des gilets jaunes se sont réunis pour tenter de structurer leur mouvement. À l’extérieur, d’autres gilets jaunes, ont manifesté leur violente hostilité, en traitant ceux de l’intérieur de « vendus ». Pour beaucoup de ces gilets jaunes, « structurer » est un « gros mot ».
Autre évidence : ces manifestants, pour la plupart, ne souhaitent pas participer à la grande consultation proposée par le chef de l’état. Ce n’est donc pas par cette consultation que l’on résoudra le problème… Quelques uns suggèrent de trouver une personnalité respectable, n’ayant pas de passé politique, pas de passé judiciaire, mais avec un savoir faire suffisant pour trouver la synthèse miraculeuse… Dieu le Père, peut-être ?
Autre idée surprenante : alors que les journalistes de BFM TV sont agressés, insultés, tous les jours, cette chaîne qui filme en continu tous les exploits des gilets jaunes, souhaitait recruter un jeune femme « gilet jaune » comme chroniqueuse, dans l’émission « Et en même temps… ». Immédiatement, la malheureuse a reçu des menaces, des insultes et pouvait craindre pour son intégrité physique. Elle a donc renoncé… De fait, la devise républicaine, « Liberté, Égalité, Fraternité » n’est plus d’actualité.
La conclusion vient de l’un de ces ronds-points où quelques irréductibles s’en tiennent à l’origine du mouvement : « pas de parti, pas de chef, pas de représentant ». Pas de programme, non plus.
Bonne année à tous….
Nicole Fau
