À l’approche de cette fin d’année 2020, non seulement le SARS-Cov2 (agent de la Covid-19) est toujours là, mais le nombre de cas quotidiens en France est à nouveau en augmentation (18000 cas le 18 décembre).
Les avis, et contre-avis, se multiplient pour savoir comment passer au mieux les fêtes à venir, alors que la probabilité d’une troisième vague devient réelle.
-Le 15/12/20 le conseil scientifique recommandait un auto-confinement d’une semaine avant les fêtes de fin d’année. Cette déclaration apparaît quelque peu saugrenue le jour du second déconfinement, et irréaliste. Preuve en est que depuis les gens se ruent dans les magasins pour leurs achats de Noël.
-Le 16/12/20 l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommandait le port du masque lors des fêtes de Noël : des repas masqués, donc. N’importe quoi !
-Le 4/12/20 le Ministère de la Santé dévoilait sa stratégie vaccinale. Elle débutera par le vaccin à ARN messager de Pfizer…chez les résidents des EHPAD. Comme on ne sait encore rien des effets secondaires de cette nouvelle technologie, autant l’expérimenter chez les plus âgés ! Le Professeur Christian Peronne et le Professeur Raoult ont mis en garde contre cette « vaccination » qui tient plus de la thérapie génique, et ne se l’administreront pas. Le Professeur Peronne préfère attendre des vaccins fabriqués de façon plus traditionnelle, comme Sinovac* développé en Chine. Rappelons que ces vaccins à ARN messager n’empêchent pas la contamination et la transmission du SARS-Cov2, mais empêchent ses signes cliniques. Ce ne sont donc pas ces technologies qui débarrasseront la planète du SARS-Cov2. De plus on ne sait rien de la durée de la protection, les études ayant établi plus de 90% d’efficacité ont été faites à 1 mois de la vaccination, et sur des sujets jeunes qui répondent bien mieux à toute vaccination que les sujets âgés. Ne se considérant pas prioritaire, le PDG de Pfizer a déclaré qu’il ne se ferait pas vacciner dans un premier temps. Normal, un essai sur 30000 personnes ne permet pas d’observer tous les effets secondaires qu’une administration à des millions de personnes permettra. Preuve en est, la Grande Bretagne ayant débuté avant les autres, on y a déjà observé des réactions allergiques graves.
-Le 15/12/20 Le Professeur Peronne dénonce sur Sud Radio la dictature sanitaire qui est en train de s’installer en France.
-Le 17/12/20 Le Professeur Peronne a été démis de ses fonctions de chef de service par Monsieur Hirsch, directeur de l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris). Une véritable chasse aux sorcières. Si le Professeur Peronne, médecin reconnu au niveau national et international, a certainement eu tort de cautionner le documentaire complotiste « Hold-Up », cela méritait-il une telle sanction qui ne sera invalidée par le tribunal administratif ?…Mais c’est à la mode : « l’extase administrative » écrivait déjà Dostoïevski. C’est surtout faire taire les points de vue qui ne sont pas « dans la ligne ».
-Le 17/12/20 On apprend que le Président Macron est contaminé par le SARS-Cov2, lui qui sait si bien donner des leçons aux autres. Les restaurateurs, toujours fermés et dont l’avenir financier est très sombre, crient à la tartuferie. La phrase de Richard Ferrand, Président de l’assemblée nationale, revient en boomerang : « si on est malade c’est qu’on n’aura pas fait aussi attention que nécessaire ».
-Le 17/12/20 le Professeur Salomon, Directeur Général de la Santé qui, malgré ses défaillances, a le soutien de l’Élysée, déclare que « l’évolution de l’épidémie est préoccupante » : une Lapalissade. Curieusement ce Monsieur « pénurie de masques » et qui à la veille du premier déconfinement avait déclaré que dès le lundi suivant il y en aurait à volonté dans les hyper-marchés, est un ancien élève du Professeur Peronne. Pas étonnant qu’il ne l’ait pas gardé dans son équipe.
Alors, en pratique : confinement volontaire ? Fêtes masquées ? NON. J’invite au contraire les français à réaliser un test antigénique Covid-19 avant de se réunir. Ces tests ont une spécificité de 100% (si vous êtes positif, c’est sûr) et une sensibilité de 85% (donc pareil que le test PCR). La réponse est donnée en 15 minutes et, avec votre carte vitale le test est pris en charge entièrement par l’assurance maladie. La Haute Autorité de Santé a reconnu leur intérêt pour les cas symptomatiques, les cas asymptomatiques, et les cas contact.
Donc, bonnes fêtes de fin d’année, quand même.
Alain Lafeuillade,
ancien chef du service d’infectiologie du CHITS
