Que devenait Hubert Falco ? Le mystère est levé, en découvrant l’interview sur une pleine page qu’il a donnée à VM le 13 juin, le maire de Toulon a rompu un long silence entretenu depuis trois semaines après le séisme qui a, une nouvelle fois, frappé les LR (mais pas que…) à l’occasion des élections européennes.
L’oracle est enfin sorti de sa méditation pour nous porter la bonne nouvelle : Nicolas Sarkozy ne laissera pas tomber la France ! Pour un scoop, c’est un scoop.
Mais où est-il allé chercher ça ? Il nous explique qu’ils se sont rencontrés à Paris, qu’ils avaient beaucoup de choses à se dire et que leur rencontre leur a fait du bien. Nous en sommes ravis.
Il a trouvé en N. Sarkozy « un homme responsable, d’une grande expérience…qui revient de St Pétersbourg » où il a trouvé la jeunesse dynamique. Tant mieux.
À propos de l’Europe, fracturée, il fait dire à Sarkozy que « la fin du cumul des mandats est l’une des raisons…en élisant un parlement hors-sol… » il trouve le président « brillant mais sans expérience ». Intéressant mais un peu court.
Au fait, au fait : a-t-il l’intention de reprendre en mains les Républicains ? H. Falco répond séchement NON et ne le souhaite pas, lui non plus. Mais « il pense à la France et ne la laissera pas tomber… » Ouf, nous voilà rassurés.
Car, voyez-vous « si le président Macron échoue, ce que l’on ne souhaite pas, il va falloir qu’on s’appuie sur des gens solides…pas sur Marine Le Pen… » Et N.Sarkozy a de l’envergure mais le maire de Toulon qui le connaît bien, dit-il, pour avoir été par deux fois à ses côtés au gouvernement, a le sentiment qu »‘il ne reviendra pas par le parti« . Il en sait des choses. Mais alors qu’a-t-il à nous apprendre ?
On y vient. L’avenir des LR, « ce n’est ma préoccupation première » on l’avait déjà compris. Mais il ne les quittera pas, il pense que les LR « ce sont les idées que nous portons et qui ne doivent pas disparaître…Les 72 élus qui quittent le parti, c’est un épiphénomène… » Et il compte sur les Municipales pour le prouver.
C’est donc qu’il sera partant…avec ou sans investiture. Il joue à cache-cache sachant qu’il l’aura, quitte à la mettre en veilleuse, comme d’habitude. Ce sera un plébiscite autour de sa personne qui se profile à travers cet entretien, un homme qui est allé chercher Sarkozy pour se donner de la hauteur…alors qu’il avait soutenu Juppé aux primaires, le grand favori, et pas Sarkozy, les deux dépassés par Fillon dont la campagne a révélé certaines pratiques détestables. Prolongées aujourd’hui par Balkany, une grande figure de l’UMP rattrapée par ses démons.
L’essentiel, c’est que « avec Nicolas, nous avons renoué le lien. Et je suis apaisé ».
Comme il est sensible, c’en est presque touchant.
René Fredon
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