En finir avec le chômage et l’insécurité sociale : C’est possible !

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Les députés communistes viennent de déposer une proposition de loi de sécurisation de l’emploi et de la formation

5,8 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi fin 2016, un million de plus qu’en 2012. Des millions de travailleurs pauvres. Faudrait-il se résigner  ?
Libérons nos vies quotidiennes de la flexibilité patronale des horaires et des conditions de travail. Il y a urgence économique et sociale à mettre fin au fléau du chômage.
Comment ?
Au lieu de rejeter les travailleurs au chômage, créons les conditions pour que chacun puisse évoluer dans sa vie professionnelle, selon ses aspirations, sans perte de revenu et sans jamais passer par la case « chômage ».
C’est cela la sécurité d’emploi ou de formation que le PCF propose de construire progressivement. Dans le cadre d’un nouveau service public de l’emploi et de la formation, auquel chaque personne ayant fini sa scolarité serait affiliée de droit (comme pour la sécurité sociale), chacun pourrait alterner périodes de travail salarié et périodes de formation bien rémunérées, à la faveur d’une réduction générale du temps de travail.
Et ça se finance avec quoi ?
Ce n’est pas le coût du travail qui écrase les entreprises, c’est le coût du capital !
Utilisons autrement l’argent public pour prendre le pouvoir sur le crédit bancaire et pour que l’argent des entreprises serve à financer des programmes de créations d’emplois et de formations qualifiantes, de recherche et d’innovation.
Utopie ?
La proposition de loi prévoit des dispositions concrètes pour aider les salariés et les citoyens à lutter pour intervenir sur les choix des entreprises et des banques :
–  Conférences régionales pour l’emploi et la formation
– Droit de veto suspensif des comités d’entreprises pour faire prendre en compte des propositions alternatives aux licenciements
–    Pouvoirs de décision du CE sur les heures supplémentaires, le temps partiel, les contrats précaires, la sous-traitance, le plan de formation
– Commissions régionales investies de pouvoirs de médiation pour imposer la prise en compte des propositions alternatives des salariés
–    Obligation pour les banques de financer ces projets alternatifs à très faible coût
–    Arrêter les aides publiques inutiles aux entreprises comme le CICE. Utiliser l’argent pour réduire sélectivement le coût des crédits bancaires favorisant l’emploi et la formation, avec un fonds national et des fonds régionaux appuyés sur un pôle financier public et sur des refinancements à très faible taux par la BCE
–    Une autre fiscalité des entreprises pour les inciter à embaucher et à faire croître les dépenses de formation et de recherche.

Ce n’est qu’un résumé de l’exposé des motifs et du document que vous trouverez sur le site ci-dessous. Une conférence de presse s’est tenue le 1er février à l’Assemblée nationale, en présence d’André Chassaigne, président du groupe GDR, de Pierre Laurent et de Frédéric Boccara, éconnomiste.

Il est improbable que vous en entendiez parler sur les médias, tant la censure tourne à plein pour ce qui bouscule la pensée dominante et au prétexte que l’actualité fourmille de sujets jugés plus importants que les propositions des communistes pour éradiquer le chômage. Pourtant cela intéresse les Français, non ?

Bien que, nous dit-on, « Il n’y a pas d’alternative au libéralisme », n’est-ce pas, c’est bien connu ? On nous le rabache assez. Il est tellement efficace ! Macron, l’ancien ministre de l’Economie, n’a pas encore présenté son programme mais il est porté par les sondeurs. Il ne fait pas trembler la bourse, lui, ni le MEDEF. Il a des parrains sérieux : Attali, Minc, Kouchner, R. Dutreil (ancien ministre de Chirac)S. Royal, Berger et pleins de caciques du PS, du patronat et de hauts cadres de la finance et des banques. Ah! s’il pouvait sauver le système qui nous a plongés là où nous sommes et qui fait des ravages partout, en Europe et dans le monde?

Jugez par vous-mêmes si les propositions du PCF pour sécuriser l’emploi, parmi ces grands objectifs  que sont le logement social (dont la fondation Abbé Pierre établit un constat très critique dans son 22è rapport), la sécurité sociale, le service public dans son ensemble…répondent ou non aux préoccupations des Français, aux urgences sociales ?

Il s’agit de promouvoir un nouvel âge de la protection sociale « pour débarrasser les travailleurs  de  l’incertitude du lendemain » comme l’énonçait l’ordonnance du 4 octobre 1945 créant la sécurité sociale.

Cette proposition de loi vise à développer notre système de santé public et de protection sociale en lui donnant une nouvelle ambition : la sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, à l’opposé de la loi-« travail » qui doit être abrogée.

Ainsi reculeraient les inégalités et seraient garantis les droits fondamentaux par la relance de tous les services publics.

René Fredon

http://www2.assemblee-nationale.fr/documents/notice/14/propositions/pion4413/(index)/propositions-loi

http://contribuer.projet.pcf.fr/wp-content/uploads/2015/06/conv-projet-la-france-en-commun.pdf

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