Il y a un an, nous faisions la connaissance d’une candidate de La République en Marche, dans la 7è circonscription du Var, jeune, dynamique et pour le moins … différente. Un an après, il était bien normal de chercher à reprendre contact avec cette Députée du Var.
Depuis le mois de Janvier 2018, elle a annulé 4 rendez-vous. Pour le dernier en date, son attachée parlementaire nous écrit : « suite à une contrainte d’agenda, Madame Guérel ne pourra malheureusement pas honorer votre interview de demain. »
Ce qui relève d’une impolitesse manifeste qui se justifie d’autant moins que Madame la Députée de la 7è circonscription du Var fait partie des 150 députés les moins actifs à l’Assemblée nationale, selon l’observatoire citoyen de l’activité parlementaire www.nosdeputes.fr. au 1er juin 2018.
Jugez plutôt, depuis Juillet 2017
Elle a eu 26 semaines d’activité elle fait partie des 150 députés les moins actifs de l’Assemblée nationale
On note 35 présences en commission ce qui la classe encore dans les 150 députés les moins actifs de l’Assemblée nationale
35 réunions de commission où la députée a été notée présente
26 interventions prononcées en commission
Pour 12 interventions longues c’est à dire de plus de 20 mots prononcés dans l’hémicycle
Pour 3 interventions courtes c’est à dire de moins de 20 mots prononcés dans l’hémicycle
Elle n’a proposé que 11 amendements en un an quand dans le même temps, le député de la 3è circonscription du Var JL Masson, élu député comme elle pour la première fois, en a proposé … 180!
Elle n’a remis qu’un rapport écrit mais zéro proposition écrite.
Sa présence dans l’hémicycle est une information non publique. On se demande bien pourquoi ?
On comprend mieux qu’avec une telle charge de travail, Madame la députée de la 7è circonscription du Var n’a pas trouvé le temps d’assurer un rendez-vous d’une demie heure. Ce qui ne nous empêche pas de poser nos questions, en attendant qu’elle y réponde face caméra.
Madame la députée de la 7è circonscription du Var a visité la décharge du Balançan le 5 février 2018. https://twitter.com/eguerelLREM/status/960544320486084608
Rappelons que cette décharge est loin de sa circonscription, que sa sensiblerie sur les modes de traitements des effluents fait rire tous ceux qui connaissent le dossier puisque le tribunal administratif vient d’ordonner sa fermeture. Par dessus le marché Madame la Députée de la 7è circonscription du Var ferait mieux de s’occuper de sa circonscription où le fonctionnement d’une usine d’incinération a donné lieu à un sévère rapport définitif de la chambre régionale de comptes https://www.ccomptes.fr/fr/publications/syndicat-mixte-intercommunal-de-transport-et-de-traitement-des-ordures-menageres-de-0
dans lequel il est écrit :
-Le manque de précision des cahiers des charges autorise les surfacturations.
-dans certains cas, (l’appel d’offre NDLR) n’a pas été réalisé dans le respect du principe d’égalité de traitement des candidats.
Malgré ces faits délictueux Madame la Députée de la 7è circonscription du Var n’a pas jugé utile de saisir le Préfet du Var, ni même le procureur de la République, bien que le fonctionnement de cette usine concerne directement sa circonscription et accessoirement le porte-monnaie de ses électeurs. On se demande bien pourquoi ?
Madame la députée de la 7è circonscription du Var écrivait le 4 mai 2018 « J’ai pu témoigner de l’importance que j’accorde à la mise en valeur de notre terroir et, en particulier, de notre richesse viticole. » https://twitter.com/eguerelLREM/status/992499399027765253
C’est très étonnant car Madame la Députée de la 7è circonscription du Var n’a pas trouvé le temps de rendre visite aux viticulteurs du Beausset AOC Bandol quand ils manifestaient contre une décharge sauvage qui fonctionne depuis 33 ans illégalement. http://www.tv83.info/2018/03/16/une-decharge-en-cru-classe-cotes-de-provence/
Là encore Madame la députée de la 7è circonscription du Var n’a pas jugé utile de saisir le Préfet du Var ni même le procureur de la République pour défendre « notre richesse viticole » et accessoirement les lois de la République qu’elle est censée voter quand elle n’est pas absente à l’Assemblée nationale. On se demande bien pourquoi ?
Le 2 mai 2018 Madame la députée de la 7è circonscription du Var écrivait https://twitter.com/eguerelLREM/status/991793810878365696
: « @MichelePeyron, députée de Seine-et-Marne, avec qui je vais passer deux jours dans le cadre d’une « Passerelle circos ». J’ai voulu lui présenter les infrastructures de ma circonscription dans le domaine de la santé. » Souhaitons qu’elle aura pu évoquer avec Michèle Peyron l’épineux sujet de ceux et celles qui trichent et volent l’assurance maladie par des arrêts de complaisance?
Nous aurions voulu savoir aussi comment la députée de la 7è circonscription du Var expliquait son absence à l’Assemblée nationale, son refus de participation, lors du vote de la loi asile-immigration ? http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/578#G0
Être absente, sans donner de procuration, au moment du vote d’une loi aussi importante ne peut avoir comme excuse qu’un cas force majeure. N’est-il pas ? Dans le cas contraire, ce n’est pas respectueux du Parlement, c’est contraire aux valeurs fondamentales de la société française. Mais cela concerne-t-il Madame la Députée de la 7è circonscription du Var ?
Madame la députée de la 7è circonscription du Var a voté La loi sur le secret des affaires. Destinée à lutter contre l’espionnage industriel, elle permet aux entreprises d’attaquer en justice toute personne qui révèle des informations confidentielles. Cette proposition de loi, inspirée d’une directive européenne, inquiète les partisans de la liberté d’informer. Avec cette loi qu’elle a votée les affaires Mediator, Luxleaks, Bisphénol A, Clearstream ou encore Panama Papers, n’auraient jamais pu être révélées, n’est ce pas là Une victoire de l’Europe des lobbies ? N’est ce pas là un danger pour la liberté d’informer ?
Enfin et pour finir nous aurions aimé évoquer avec Madame la députée de la 7è circonscription du Var, qui a été enseignante, le sujet de la réforme de l’enseignement. En lui rappelant que le premier point d’une bonne éducation est la politesse suivie de très près par le respect de ses interlocuteurs.
Laurent di Gennaro
NB : dernière remarque, la première qualité d’un manager c’est de bien savoir s’entourer.
