Certes, il y a eu des chiffres, hier matin, à l’hôpital Sainte-Musse, des statistiques, des projets pour penser l’hôpital du futur, mais aussi des consignes qui parleront à tous : allier, à la compétence, bienveillance et empathie, comme le souhaite Mme Buzin, Ministre de la Santé. Mais pour permettre aux acteurs de l’hôpital de concilier ces thèmes ambitieux, il faut sortir des services en tension, de l’épuisement physique et psychologique des personnels : bref, il faut des moyens…
Tous les orateurs Michel Perrot, directeur du centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne (CHITS), Hubert Falco, président du Conseil de Surveillance et maire de Toulon, Claude d’Harcourt, directeur général de l’ARS, Stéphane Bourcet, président de la Commission Médicale d’Établissement, le Dr Demory, président de la Commission Médicale du Groupement Hospitalier du Territoire, ont, tour à tour, souligné les efforts réalisés en 2017, et la performance du Centre hospitalier intercommunal qui a obtenu une certification en A, sans réserves. Il s’agit de la plus haute cotation attribuée à un hôpital, le seul de la région à l’obtenir…
L’équilibre, néanmoins, reste fragile car il faut, comme l’a souligné Hubert Falco, « imaginer, aujourd’hui, l’hôpital du futur » ce qui demande une « révolution intellectuelle », malgré les contraintes budgétaires.
Au centre des évolutions en cours : la médecine ambulatoire et l’utilisation du robot chirurgical.
Un problème de tarification
En 2018, le problème de la tarification à l’activité va se poser : le Ministère étudie une tarification au parcours, qui rémunère mieux la qualité et la pertinence des actes. Il faudra également poursuivre le projet médical partagé du GHT, qui réunit tous les hôpitaux publics du territoire. Un changement de culture pour tous les établissements qui, effectivement, doivent accepter et comprendre cette « révolution » : convergence des achats, des systèmes d’information, fusion des laboratoires, cuisine commune…
-« Une nouvelle étape pour 2018 est la mise en place d’équipes médicales communes, dans des spécialités telles que la chirurgie, pour optimiser l’utilisation de nos blocs opératoires, celui de Toulon étant saturé » a souligné Michel Perrot, qui concluait en citant Mme Buzin : « concilier efficacité et qualité, innovation et continuité… »
On retiendra, enfin, l’allocution du directeur général de l’ARS qui avec ses vœux de bonne santé a apporté une « surprise » concrète : une dotation exceptionnelle de 500 000 euros qui vient récompenser l’engagement de l’établissement qui a atteint les objectifs fixés. Il a également souligné la nécessité de travailler avec les médecins libéraux, pour éviter, par exemple, l’engorgement des Urgences hospitalières en période de grippe, quand le virus frappe au moment des fêtes de fin d’année…
N.F.
Des chiffres…et des objectifs
-Le nombre d’accouchements est resté stable en 2017 (près de 3050).
-15875 interventions au bloc opératoire, soit 530 se plus qu’en 2016
-144 interventions ont eu lieu sur le robot chirurgical
-Avec un taux de chirurgie ambulatoire de 38%, le Centre hospitalier a atteint en 2017 la cible fixée pour 2018…
