Au plus fort de la crise économique, l’État a su mettre en place un plan de sauvetage des banques. La Coordination Rurale (CR) appelle de ses vœux un plan de sauvetage des agriculteurs, pour sauver les paysans qui nourrissent la population avec une qualité inégalée et qui sont à la source de plus de 4 millions d’emplois dans notre pays.
Il en coûterait bien moins aujourd’hui de le faire que les milliards d’euros payés par le contribuable, dépensés avec la bénédiction de l’Union européenne pour sauvegarder le système financier. De même, cette année, l’État a soutenu une recapitalisation d’Areva à hauteur de 5 milliards d’euros…
Pendant ce temps, la Ferme France est en train de couler avec à son bord, céréaliers et éleveurs.
Une situation catastrophique et dangereuse
La situation que nous vivons prend ses racines dans les erreurs structurelles des réformes successives de la Politique agricole commune (PAC) qui a institutionnalisé l’aberration économique consistant à obliger le premier secteur d’activité de notre pays à produire à perte.
Si l’inertie politique perdure, cette situation ne va qu’empirer avec des conséquences dramatiques et violentes.
Un sursaut politique indispensable
Aujourd’hui, beaucoup d’agriculteurs, et la grande majorité de ceux de la moitié Nord du pays, n’ont même plus la trésorerie nécessaire aux semis d’automne.
La Coordination Rurale demande un sursaut des responsables politiques pour éviter la catastrophe.
Les agriculteurs doivent recevoir un soutien exceptionnel de 500 € par hectare, qu’il s’agisse de productions de céréales, de viande ou de lait, pour leur permettre d’implanter leurs cultures cet automne et au printemps prochain.
Au-delà de cette mesure d’urgence, doublée d’une exonération totale de MSA, la Coordination Rurale rappelle qu’il est vital de refonder une PAC basée sur des prix rémunérateurs pour sortir les agriculteurs piégés dans ce cercle infernal.
