Comment remonter la chaîne de contamination, dans une situation classique ? C’est la question que je me permets de poser à tous les spécialistes de la Covid-19, et ils sont nombreux…
Toulon, 13 h30, ligne 9, départ Hôpital de Sainte Musse. Nous sommes trois à monter dans le bus, masqués, comme il se doit. Les banquettes sont équipées d’un avertissement : dans la mesure du possible, on occupe un siège sur deux. Je suis seule. Trois arrêts plus tard, il y a foule. Deux femmes, l’une jeune, l’autre pas, s’installent en riant en face de moi. L’une est masquée, l’autre tire de son sac un masque chiffonné et le met … autour du cou. Sa voisine, pour ne pas être en reste, baisse le masque sous le nez. La discussion animée et joyeuse ne s’arrêtera qu’au terminus, à la gare …
Pendant le trajet, qui dure plus de 20 minutes, aucun « geste barrière » n’est possible. Serrés les uns contre les autres, les jeunes et les vieux se résignent à une cohabitation forcée, masque placé sous le nez, pour plus de confort …
Imaginons que dans cette foule insouciante, se cache un cas positif : nous avons tous été exposés, mais comment retrouver l’origine de la contamination ? La politique du cas contact qui se confine volontairement n’est possible qu’en famille ou dans un cercle restreint d’amis. Dans les transports publics, le virus prend ses aises.
Et les porteurs de masques symboliques, autour du cou ou sous le nez, aussi !
N.F
