Adoption définitive du texte sur l’Interruption Volontaire de Grossesse

Voilà, c’est chose faite. Ce sont plus de deux ans de travail qui portent aujourd’hui leurs fruits. Nous venons d’adopter définitivement à l’assemblée Nationale le texte sur l’évolution des conditions d’accès à l’IVG en France.

Je suis très fière du travail transpartisan accompli, fière de voir que oui, la politique sert le quotidien des citoyens, et en l’occurrence là, de toutes celles qui étaient contraintes de partir à l’étranger pour réaliser un acte qu’en France elles n’avaient pas réussi à programmer. Fière de voir faciliter l’accès à cet acte.

Oui, l’engagement en politique est bien cela : permettre

Symboliquement, la fin de mandat permet un aboutissement. Il peut paraitre dérisoire à certains, mais voir une évolution législative entérinée grâce à la prise en compte des constatations faites dans mon rapport parlementaire sur l’accès à l’IVG, et la mobilisation sans faille d’un groupe d’élus portés par des valeurs communes est une vraie victoire. J’ai présenté ce rapport le 16 septembre 2020 à la Délégation aux droits des femmes à l’assemblée nationale avec ma collègue co auteure Marie Noëlle BATTISTEL. Nous y formulions une série de recommandations suite à nos constatations sur les freins à l’accès à l’IVG. Ce rapport, adopté à l’unanimité, donne lieu aujourd’hui à cette loi au parcours législatif rude, mais pour lequel nous avons tenu, soutenus par le gouvernement et par Christophe Castaner, qui a œuvré pour l’inscription de ce texte en séance, avant la fin du quinquennat.

Oui, l’engagement en politique est bien cela : accompagner l’évolution de notre société, répondre aux besoins, et ne rien lâcher

Ainsi, nous avons voté ce jour les dispositions suivantes :

• –  L’allongement du délai de recours à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse
• –  La généralisation de la pratique du tiers payant pour les actes en lien avec l’IVG
• –  La création d’un répertoire des professionnels de santé, ainsi que des structures qui pratiquent l’acte
• –  La possibilité pour les sage-femmes de pratiquer les IVG instrumentales
• –  La suppression du délai de réflexion de 2 jours suivant l’entretien psychosocial
• –  La pérennisation de la possibilité de recourir à une IVG médicamenteuse en ville jusqu’à 7 semaines de grossesse
• –  L’extension de la téléconsultation IVG dans un parcours IVG en établissement de santé
  Dans cet hémicycle, et ce texte en est une belle illustration, c’est bien toute notre société qui se structure, etqui, au prix de discussions parfois amères, va dans le sens de la démocratie.

  Je suis particulièrement émue du vote de ce jour car il émane de mes convictions profondes. Je sais qu’il scelle des liens invisibles avec des femmes autour de moi : responsables associatives, amies, agents de collectivités, élues, et bien sûr celles de mon clan qui m’ont tant transmis.

  Si je n’ai pas eu la chance de croiser le regard de Simone Veil, si je sais bien que le combat mené ce jour n’a rien de comparable avec le sien, son discours résonne toujours dans cet hémicycle irradié de sa présence « solidaire des femmes, quelles qu’elles soient ».

  Cécile MUSCHOTTI
  Députée du Var