L’inénarrable, le toujours jeune Philippe Vitel (LR) Vice-Président du Conseil Régional PACA et candidat aux prochaines élections sénatoriales se retrouve malgré lui au centre d’une affaire qui pourrait bien faire des vagues si, par miracle, le Procureur de la République et le Préfet veulent bien prendre en compte l’article 40 du code civil.
Enfin, il s’agit de Bandol pas de Lourdes, ne rêvons pas …
De quoi s’agit-il ?
En septembre 2019, l’ex-député du Var un temps annoncé comme possible candidat contre le maire d’alors comme dirait San-Antonio, lui écrivit sur papier à entête du Conseil Régional, pour lui demander une faveur pour un de ses amis qui aimerait bien obtenir une plus grande place pour son bateau au port de Bandol, dans les meilleurs délais.(Ndlr) C’est-à-dire sans attendre l’avis de la commission municipale … comme tout le monde.
Quand on connait le déficit de places dans les ports de la façade Méditerranéenne, on peut parler d’un joli cadeau.
L’éthique ou l’étiquette ?
Six mois après avoir reçu ce courrier le candidat maire-sortant (LaREM) Jean-Paul Joseph décide de rendre public le courrier en question, sur les réseaux sociaux. Il le fait car, le soutien inconditionnel du Toulonnais Philippe Vitel pour son ami d’enfance Marc Bayle, doit l’énerver au plus haut point. Les voir le dimanche matin bras dessus, bras dessous arpenter le port, doit le faire monter dans les tours.
Se sentant concerné par cette étrange publication attaquant son ami, le candidat Toulonnais (LR) à la mairie de Bandol Marc Bayle, soit dit en passant que certains Bandolais appellent non sans humour « l’apprenti parachutiste », prend la plume et écrit une lettre ouverte aussi longue qu’un jour sans pain.
Dans cette logorrhée dont les anciens Préfets ont le secret, Marc Bayle a un argument qui a de quoi surprendre : « Sur le plan strictement juridique, d’aucuns verront dans ce courrier par vous rendu public une démarche, jugée généralement courante entre élus, elle-même née d’une demande formulée par un particulier d’appui au traitement de son dossier administratif. »
Dans le langage de la France d’en bas, ça veut dire : Dans la mesure où d’autres élus ont l’habitude de le faire pourquoi s’en étonner quand il s’agit d’un élu varois, de surcroît mon ami ?
Quand ce courrier révèle de pratiques illégales et préjudiciables aux contribuables Bandolais qui attendent parfois plusieurs années avant d’avoir un anneau au port, nous ne pouvons qu’être dubitatifs quant à la notion d’égalité devant la justice quand il suffit d’être un notable pour y échapper.
Là où Marc Bayle (LR) a raison c’est que le maire actuel va se retrouver dans la position de l’arroseur arrosé. Pourquoi attendre 6 mois pour dénoncer la demande qui se situe entre le trafic d’influence et la prévarication ?
À la lecture de l’article 40 du code civil son long silence fait de lui … un complice, comme le fait très justement remarquer Marc Bayle : « Faute d’une telle saisine, la divulgation par vos soins de ce document vous placerait – et vous place sans doute déjà – dans une position d’illégalité compromettante au regard de vos obligations de premier magistrat de la ville et, plus précisément, au regard de vos devoirs d’officier de police judiciaire qui découlent de ce statut. »
Que ce soit Monsieur Philippe Vitel (LR), Monsieur Jean-Paul Joseph (LaREM) ou Monsieur Marc Bayle (LR) aucun de ces habitués du pouvoir, aucun de ces politiciens professionnels ne semblent comprendre que par de tels agissements, de telles révélations tardives, ils érodent chaque jour un peu plus notre socle Républicain faisant la part belle au Rassemblement national qui se pourlèche les babines en coulisses.
De toute évidence, si les Bandolais ne souhaitent pas que les partis traditionnels l’emportent encore une fois à Bandol, ils devront choisir un candidat qui prenne l’engagement de remettre cette ville dans le sens correct de la marche ! Loin de ces combines dont les médias parisiens osent parler.
Avant d’écrire ce papier nous avons contacté, Madame Fiol (Rn), Monsieur Lerat (Divers droite). La première trouve « ce spectacle pitoyable, indécent ». Comment ne pas partager son avis ? et Monsieur Pierre Lerat nous a déclaré « avoir saisi le Procureur de la République et le Préfet à ce sujet, refusant d’alimenter cette guerre picrocholine ! Mon seul souci reste l’amélioration de l’environnement quotidien des Bandolaises et des Bandolais »
Messieurs Philippe Vitel et Jean-Paul Joseph n’ont pas souhaité répondre à nos appels téléphoniques. Dont acte.
Nous n’avons plus le contact de Marc Bayle depuis 1995, quand il a quitté la campagne des municipales de Toulon avant même le premier tour, sans rejoindre un autre candidat, ce qui a eu l’effet que l’on connait.
Laurent di Gennaro