Qu’avez-vous fait, ce mercredi 19 mai ?
Vous pouviez enfin vider votre livret A dans les magasins, acheter ce pull en cachemire dont vous aviez absolument besoin cet hiver mais – heureusement – les matinées sont encore fraîches… Ou, plus audacieux, décorer votre salon ou changer enfin votre vieille voiture pour un modèle hybride ou électrique. Bref, concrétiser vos désirs, à hauteur de votre compte en banque.
La plupart des déconfinés ont préféré s’asseoir en terrasse, pour déguster un café, tout à fait banal mais rendu savoureux par l’absence. L’apéritif a été largement et longuement célébré. Pour être tout à fait honnête, on sait aussi que les français n’ont jamais autant bu d’alcool pendant la fermeture des cafés et des bars… Mais à la maison, il manquait l’ambiance !
Les journaux et les chaînes de télévision ont consacré leurs titres et leurs reportages à l’événement qui, en d’autres temps, aurait eu le goût de l’extrême banalité.
Sans vouloir casser l’ambiance, on peut avoir une pensée pour ce décompte quotidien qui, finalement, s’affichait, chaque soir, dans l’indifférence ou la résignation : 450, 380, 300, 240…. Ce sont les morts victimes de la Covid-19. Eux ne fêteront pas l’ouverture des magasins ni des terrasses de cafés. Alors sachons raison garder : le virus n’a pas dit son dernier mot !
N.F
