La basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume est un monument majeur en Provence. Son architecture et son histoire lui confèrent un rayonnement international.
En effet, cet édifice gothique exceptionnel est lié, tout comme l’histoire de la ville qui l’abrite, à l’histoire de France ainsi qu’à la tradition des saints de Provence.
En 1245, la Provence est encore un comté indépen- dant du royaume de France ; la famille royale décide alors de faire alliance en mariant Charles Ier d’Anjou, le frère du roi Louis IX, à Béatrice de Provence, héri- tière du dernier comte Raymond Béranger.
En 1279, faisant montre d’une forte volonté politique d’ancrer le culte de Marie-Madeleine en Provence, leur fils, Charles II d’Anjou, comte de Provence et neveu du roi, fait procéder à des fouilles sur le site que la tra- dition décrit comme le tombeau de la sainte, où l’on découvre en effet un sarcophage contenant un corps reconnu comme celui de Marie-Madeleine.
Le comte de Provence obtient du Saint-Siège l’autorisation de construire un monument exceptionnel pour servir de reliquaire aux saints ossements et accueillir les pèlerins qui y afflueraient. Dès l’origine, la future basilique est donc conçue comme un édifice majes- tueux, tant par la sainteté dont il matérialise le culte que par ses dimensions.
À un jet de pierre de la basilique, nous vous conseillons de monter à la grotte de Sainte-Marie Madeleine à la Sainte Baume.
Selon la tradition, quatorze ans après l’Ascension de Jésus, Marie-Madeleine avec sa soeur Marthe, son frère Lazare et quelques femmes, sont chassés de Jérusalem. Débarqués aux Saintes Marie de la Mer, Marthe rejoint Tarascon; Lazare va à Marseile. Marie-Madeleine préfère la solitude de la contemplation et suit l’Huveaune en gravissant les pentes de ce grandiose massif de la Sainte Baume. Tout en haut du massif s’ouvre une grotte particulière orientée vers le Nord 0uest, ce qui signifie que le soleil n’y pénètre qu’avec répugnance.
Elle est fort humide et, toute l’année, l’eau y dégoutte interminablement, sauf au dessus d’un petit tertre qui reste sec. C’est dans cet abri précaire que la sainte se réfugia. Trente ans durant, la recluse allait se nourrir de racines et se désaltérer de l’eau du ciel. Marie-Madeleine, sept fois par jour, recevait la visite des anges et sept fois elle était ravie en extase. Les anges, voyant approcher l’heure suprême, avertirent Madeleine que sa délivrance était proche. Ils l’enlevèrent dans les airs et la déposèrent sur la voie Aurélienne, près de l’ermitage de saint Maximin.
