À l’heure où les coureurs du Tour de France montent les cols à plus de 2 000 mètres, les dirigeants du parti Les Républicains dans le Var montent eux, dans les tours. Il a suffi que Didier Brémond maire de Brignoles, Macron-compatible, obtienne le soutien du parti La République en Marche pour que Jean-Louis Masson président de la fédération LR du Var le rappelle à l’ordre et qu’Hubert Falco lui remonte les bretelles. C’est l’investiture du parti Les Républicains qui compte, rien d’autre ! Fermez le ban …
Il est vrai qu’à la lecture des résultats des Européennes2019, la transhumance idéologique est de saison. De nombreux élus, jusqu’à présent estampillés Les Républicains, pourraient bien faire les yeux doux au parti LREM pour les plus décidés. Pour les plus timides un passage par le parti AGIR leur assurerait des municipales plus faciles.
Au niveau départemental AGIR le nouveau parti de droite, macron-compatible, devra bientôt définir sa position en vue des investitures pour les municipales. Soutenir les candidats LR ? Soutenir les candidats LREM ?
Le référent varois d’AGIR François Cavallier Maire de Callian connait bien le microcosme politique qu’il fréquente depuis de longues années. Ce qui explique peut-être son départ des LR en claquant la porte en Mars 2018.
Alors, ne doutons pas que Brignoles était un ballon d’essai, une sonde. À entendre crier « C’est moi le patron » certains y comprendront qu’ils ne le sont plus vraiment ou plus exactement qu’ils ne le sont plus tout seuls.
La Députée de la 6è circonscription, réagit à son tour au sujet des élections municipales à Brignoles dans un communiqué que la presse traditionnelle n’a pas encore trouvé le temps de publier. Ce qui ne déplaira ni à Hubert Falco, ni à Jean-Louis Masson.
Il est loin le temps où une Députée du Var appelait un chat un chat et ça … ça va peut-être moins leur plaire. Jugez plutôt :
Valérie Gomez-Bassac
Députée du Var
Droit de réponse à l’édition Brignoles de Var matin du 12 juillet 2019
« L’article intitulé « Didier Brémond soutenu par LaREM mais investi par Les Républicains » publié dans l’édition Brignoles de Var matin le 12 juillet 2019 cite le premier intéressé, M. le Maire Didier Brémond, ainsi que le responsable Les Républicains du Var, Jean-Louis Masson.
Faute de regard de La République en Marche dans cet article, Valérie Gomez-Bassac, Députée LaREM de la 6è circonscription du Var, tient à exercer un droit de réponse.
Les prochaines élections municipales, en 2020, seront les premières pour lesquelles En Marche investira des candidats. Fidèle aux valeurs qui l’ont vu naître, En Marche repose sur des personnes qui partagent des valeurs. En Marche fédère les énergies utiles et celles et ceux qui apportent des réponses concrètes sur leur territoire. Didier Brémond fait partie de ces personnes avec qui on a des valeurs humanistes en partage et qui ont apporté à leur territoire.
Pour les communes de plus de 9000 habitants, le processus de soutien ou de désignation de candidature aux élections municipales est assuré par la Commission Nationale d’Investiture de la République en Marche. La Commission Nationale d’Investiture (CNI) s’appuie sur les situations locales mais ne soutient ou n’investit que des personnes qui l’ont sollicitée. En conséquence, si M. Brémond bénéficie du soutien c’est qu’il en a fait la demande et que la CNI l’a jugé apte pour développer un programme ambitieux et une liste de rassemblement au-delà des intérêts partisans pour sa commune et ses habitants. Si M. Masson estime que « La République En Marche est allée un peu vite en besogne », Mme Gomez-Bassac rappelle que ce soutien est la résultante de deux ans de travail en parfaite collaboration au service des citoyens mais aussi d’un accord sur une demande préalable de M. Bremond.
Jean-Louis Masson tient à faire un coup politique en tirant la couverture vers lui pour savoir qui aurait la primeur de l’investiture ou du soutien d’une « course » illusoire. Mais les élus ne sont pas une couverture et la politique n’est pas un jeu, ni une course, elle impacte la vie de nos concitoyens, et nous leur devons le respect et d’agir pour eux. Loin d’être des « coucous » comme le prétend M. Masson, les marcheurs qui s’engagent sur les listes municipales sont d’abord mus par la volonté d’améliorer le quotidien de leurs concitoyens dans leur commune avant de s’intéresser aux étiquettes et aux postures politiciennes.
Valérie Gomez-Bassac entend les craintes, fondées, de M. Masson d’un départ des maires « Les Républicains ». En effet, contrairement à son prédécesseur, ses méthodes sectaires, son manque de vision politique et sa volonté systématique de faire passer les intérêts partisans avant les citoyens, questionnent et pourraient créer des vocations… »
Une seule certitude, la campagne des élections municipales 2020 dans le Var est ouverte.
Laurent di Gennaro
