Var : Affaire du frigo, de la tranche de jambon et du bol de riz

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À la mi-octobre, suite à une révélation publiée par le Canard Enchainé,
nous avons consacré deux articles sur l’affaire du frigo, de la tranche de jambon, du bol de riz et de la bouteille d’eau minérale qu’Hubert Falco dégusterait gratuitement au Conseil départemental du Var, depuis qu’il n’est plus Président de cette institution. C’est à dire, depuis 17 ans.

Aujourd’hui, c’est l’avocat de la syndicaliste Madame Faouzia MEHAZEM qui nous demande de publier un communiqué, n’arrivant pas à le faire diffuser ailleurs … pas même sous le principe du droit de réponse. Le droit de réponse permet, en France, à toute personne, physique ou morale, « nommée ou désignée » dans un média de faire publier sa version des faits. Ayant consacré deux articles où il est question de Madame Faouzia MEHAZEM, obligation nous est faite de publier le communiqué de presse signé de son avocat Me Jorge MENDES CONSTANTE.

Laurent di Gennaro

Communiqué :
« Gravement mise en cause par voie de presse par l’avocat de Monsieur Hubert Falco, Madame Faouzia MEHAZEM, Secrétaire Générale du Syndicat UNSA au Conseil Départemental du Var, entend apporter les observations qui s’imposent sur les accusations portées à son encontre dans l’édition de Var Matin du 18 octobre dernier.

D’emblée, elle constate qu’aucune des plaintes annoncées n’est parvenue à sa connaissance et notamment pas celle dont elle était directement menacée.

Me Fradet a allégué que ladite syndicaliste était en contentieux avec le Conseil Départemental, qu’elle devait de l’argent, qu’elle ne respectait pas les décisions rendues, et aurait même été incarcérée dans le cadre d’un trafic de documents.

Pourtant Madame Faouzia MEHAZEM bénéficie toujours d’un casier judiciaire vierge, n’a aucune dette ni aucun contentieux connu avec le Conseil Départemental.

L’avocat de Monsieur FALCO se devait pourtant, en dehors du prétoire, d’avoir une certaine réserve et prendre garde à maîtriser ses propos, notamment lorsque la couverture médiatique lui est offerte. Il était au moins tenu de respecter les principes essentiels qui guident notre profession et notamment la délicatesse et modération.

En tout état de cause, prétendre que les repas de midi pris par Monsieur FALCO, en qualité d’ancien Président du Conseil Général ou de Président des anciens élus l’ont été en toute légalité et transparence, sans autre analyse, ne peut que laisser le lecteur perplexe.

La dénonciation des faits à la justice par Madame Faouzia MEHAZEM, Secrétaire Générale du Syndicat UNSA au Conseil Départemental du Var, était une obligation légale au titre de l’article 40 du Code Pénal qui oblige tout agent public qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un délit, d’en donner avis sans délai au Procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements et preuves, qui y sont relatifs.

Madame Faouzia MEHAZEM n’a donc fait que son devoir d’agent public, de syndicaliste et de citoyenne exigeante sur l’utilisation des deniers publics par les élus.

Il appartient aujourd’hui à la justice saisie de ces faits, le cas échéant, de les instruire et de les qualifier. C’est dorénavant au Procureur de la République de se prononcer sur le sort qu’il entend réserver aux faits qui ont été légitimement portés à sa connaissance contre Monsieur Hubert Falco. »

Jorge MENDES CONSTANTE
MCL avocats

version du communiqué corrigée à 9h05 à la demande de Me Jorge MENDES CONSTANTE

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