Valls votera pour Macron : quel scoop !

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Ils (les médias) attendaient sa confirmation, ils l’ont eue. L’ancien 1er ministre, battu à la primaire, ne s’en est pas remis. Et même s’il avait signé l’engagement de soutenir le vainqueur, il ne s’y est pas tenu. C’est pas bien ça. les primaires n’ont donc servi à rien. A droite non plus, vu la tournure de la campagne et les mises en examen de Fillon, de sa femme et de son suppléant.

Que vaut la fidélité à la parole donnée ? On rigole. Pas même à un engagement solennel. Il a été à la tête d’un gouvernement qui avait trahi ses engagements, il a l’habitude des retournements de veste. Il ose encore évoquer  son appartenance à la gauche en allant offrir ses services à Macron. C’était cousu de fil blanc.

Il a rejoint les autres qui ne voient pas d’inconvénient à se mêler à la cohorte de soutiens venus de la droite, anciens ministres de Chirac, les Perben, Douste Blazy, Madelin…et maintenant Valls après Le Drian, Pompili, De Rugy, Cuvillier, Braillard…d’autres très critiques à l’égard du vainqueur de la primaire soulignent leur difficulté à le soutenir, suivez leur regard.

S’agissant de Valls, il n’est pas sûr que Macron ne le trouve pas encombrant…pour des raisons purement tactiques. Il ne veut pas apparaître comme le prolongement du gouvernement Hollande dont il était tout de même ministre de l’économie.

Il ne l’a pas renié mais il a choisi une image de « nouveau », vu son âge et le fait qu’il ne soit pas encarté au PS..Mais ses choix politiques et sa proximité avec Hollande ainsi qu’avec le patronat français ne saurait le classer à gauche, pas plus que la politique du gouvernement sortant. Celle de Macron ne heurte pas du tout les libéraux de tous poils. Un gouvenement à l’Allemande CDU-SPD, ça les inspire. Le libéralisme les rassemble. Il nous conduit où ?

Rappelez-vous Giscard et son « la France veut être gouvernée au centre », il mettait les « extrêmes » de gauche ou de droite, dans le même sac. De Gaulle aussi ne voulait pas des partis. Mais il s’est empressé d’en créer un, le sien, le RPF puis l’UNR à son retour en 1958. Giscard aussi, le PR que Chirac appelait le « parti de l’étranger » parce que tourné vers les E-U. Ils se sont réunis dans l’UMP puis, les scandales ont fait le reste. Fillon y a perdu la confiance de ses troupes.

VAlls avec Macron (Il aurait préféré Macron avec Valls), c’est dans la logique des choses.
Les paradis fiscaux ont de beaux jours devant eux, la pauvreté, (un million de plus en dix ans) les inégalités avec.

Et deux candidats à gauche qui veulent rompre avec l’austérité ? Que ne font-ils cause commune pour créer la dynamique qu’attendent celles et ceux qui ne croient plus à rien, qui voudraient croire à un changement progressiste toujours possible ?

JL Mélenchon le porte davantage que B.Hamon mais chacun croit en sa propre étoile. Serait-il trop tard pour oublier Valls et Macron et battre M.Le Pen par la gauche authentique ?
René Fredon

2 COMMENTS

  1. Pierre Laurent propose
    Un projet ancré à gauche et une candidature commune

    Suite au ralliement de Valls à Macron, le secrétaire national du PCF a fait mercredi la déclaration suivante :
    « La conversion de Manuel Valls à la candidature d’Emmanuel Macron clarifie le sens de cette candidature. Celle-ci devient le point de ralliement de tous les libéraux et socio- libéraux.  Ce choix sonne le regroupement de tous les responsables des renoncements du quinquennat et de la division de la gauche, autour d’une candidature dont les orientations de droite sont désormais clairement affichées.
    Dans cette situation, face à une menace de droite et d’extrême droite qui s’aggrave encore, il est urgent que toutes les forces de gauche engagées dans la campagne des présidentielles  se rassemblent autour d’un projet profondément ancré  à gauche, d’une campagne et d’une candidature commune.
    Engagé dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon,  je demande  une rencontre dans les tous prochains jours entre  Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon,  Yannick Jadot et moi-même pour créer les conditions de la victoire.
    C’est plus que jamais nécessaire et, désormais, possible dans la clarté. »

  2. Martine Aubry étrille Valls et Cambadelis

    La maire de Lille n’a pas fait dans la langue de bois mercredi 29 mars, aux côtés de Benoit Hamon, dans son fief du Nord. Ecoeurée par l’attitude de Valls, après d’autres caciques roulant officiellement pour Macron, l’ancienne première secrétaire nationale du PS a assainé quelques vérités en direction de l’intéressé mais aussi de Cambadelis qui fait office de secrétaire national très conciliant à l’égard des déserteurs. Sans oublier Macron « qui aime l’argent, pas les gens ».

    « Quand les idées passent au second plan, quand les intérêts personnels et l’envie du pouvoir pour le pouvoir sont en premier lieu, eh bien on se ressemble et on s’assemble », a-t-elle déclaré.
    « À tous ceux qui nous disent « Je vais ailleurs mais je reste socialiste », si j’étais premier secrétaire du parti socialiste, j’aurais dit : « non, on n’est pas socialiste par déclaration, on est socialiste quand on défend des valeurs qui sont les nôtres » », a-t-elle poursuivi à l’intention de Cambadelis
    Macron n’a pas échappé à son courroux : « qui n’hésite pas à traiter d’alcooliques » des habitants du Pas-de-Calais […] et de « mal sapés des militants CGT  ». « Quel mépris ! », 
      »…Être socialiste, ce n’est pas bazarder le code du travail »,a encore insisté Mme Aubry, qualifiant M. Macron «  d’inspirateur majeur de la loi El Khomri ».
    C’est dit et à la mesure de l’hémorragie de cadres socialistes qui vont chercher ailleurs la prolongation de leur carrière politique, sans aucun scrupule, tout en affaiblissant celui, issue de « la belle alliance populaire » qui devait représenter tous les socialistes. Equation difficile à résoudre tellement les divergences politiques étaient grandes entre le frondeur qui avait quitté le navire et la plupart de celles et ceux qui y étaient encore et qui l’accusaient d’affaiblir le gouvernement pendant et après y avoir été ministre.
    Il en est, ministres, députés et même candidats comme William Seemuller, dans la 3è circonscription du Var, qui veulent garder leur étiquette PS tout en rejoignant Macron qu’ils estiment plus « porteur »…parce que devant dans les sondages, sans doute. C’est beau les convictions. Mais ils ne manquent pas d’air : un pied dedans un pied dehors, il y en a au moins un qui sera au chaud.
    Est-il besoin de dire que cette conception de la politique ne grandit pas celles et ceux qui la pratiquent.
    Il nous paraît évident que, même en désaccord sur bien des points avec Hamon, il défend des valeurs de gauche et nous ne tirons pas sur ce parti comme si tous ses membres et ses électeurs avaient tourné le dos à ces valeurs de justice sociale, d’égalité, de solidarité, de fraternité, de paix et j’en oublie.
    Mais que des candidats PS choisissent un libéral, banquier d’affaires de son état, qui ne se veut « ni à gauche, ni à droite », c’est leur droit mais qu’ils aient la cohérence et l’honnêteté de ne plus s’en réclamer. Question de loyauté, si ça a encore un sens ?

    René Fredon

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