Utopie et poésie, pouvons-nous habiter poétiquement le monde ?

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Conférence
vendredi 16 décembre 20h
Théätre Liberté Salle Albert Camus
Modératrice Guillemette Odicino (Télérama)
Intervenants David Ayala, Charles Berling, Frédéric Brun, Raphaël GlucksmannJean-Pierre Siméon et Fabienne Servan-Schreiber
Entrée libre

Utopie dans le domaine des idées, des arts, de la sociologie, de la politique, ne faut-il pas rêver d’un monde meilleur pour pouvoir le construire ? Guillemette Odicino, journaliste à Télérama, animera cette discussion, afin de replacer l’utopie et la poésie au cœur de nos vies et au sein du débat !

Rêveuse professionnelle, admirante du cinéma et des idées, Guillemette Odicino est journaliste et critique cinéma à Télérama depuis quinze ans. En 2016, elle produit et anime la quotidienne On s’fait des films sur France Inter. Chroniqueuse dans des émissions culturelles de France Inter depuis 2012 et à l’heure actuelle dans Grand Bien vous fasse d’Ali Rebeihi. Elle est également rédactrice en chef des Hors séries Télérama sur Marilyn Monroe, Louis de Funès, les frères Lumière, et le cinéma d’animation.

Comédien, formateur et metteur en scène, David Ayala a fait ses classes au Conservatoire National de Région de Montpellier, a suivi des cours au Théâtre du Passage et des stages dirigés notamment par Ariane Mnouchkine, Joël Jouanneau, Juliette Binoche, Alain Françon… Depuis 1990, il a joué sous la direction de nombreux metteurs en scène dont notamment Dan Jemmett avec lequel, après Ubu et La Comédie des erreurs, il a imaginé The Notes en 2014 : une pièce dans laquelle Dan Jemmet mettait sens dessus dessous l’œuvre de Shakespeare en montrant les fureurs et délires d’un metteur en scène au sortir d’une couturière de Macbeth. En tant que metteur en scène et directeur de la Compagnie La Nuit Remue, David Ayala a monté des auteurs du répertoire, des dramaturges contemporains et a adapté des œuvres littéraires, critiques et cinématographiques pour le plateau. C’est notamment le cas pour certaines œuvres de Guy Debord dont l’artiste prise le travail et les idées. Après avoir monté Scanner, il a travaillé sur Les Idiots qui poursuit la réflexion entamée dans Scanner et la transcende.

En parallèle à une carrière essentiellement théâtrale, entamée depuis de nombreuses années aux côtés des plus grands metteurs en scène (Moshe Leiser, Jean-Pierre Vincent, Bernard Sobel, Claude Régy, Alain Françon, Jean-Louis Martinelli, Ivo van Hove), Charles Berling se fait connaître du grand public par les films Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet et surtout, en 1996, Ridicule de Patrice Leconte. Il alterne films populaires (Père et Fils, 15 août, Le Prénom…) et d’auteur (L’Ennui, L’heure d’été…). Ce comédien revendiquant sa liberté s’investit dans des aventures collectives qui lui donnent l’opportunité de prendre des responsabilités dépassant celle du jeu. Sa maison de production cinématographique participe à la même logique, lui permettant de défendre ses projets documentaires ou de fictions… Avec plus de cinquante rôles au théâtre, tout autant au cinéma, et plusieurs mises en scène, sa curiosité et ses désirs éclectiques ne tarissent pas et l’amènent sur le terrain de l’écriture (son premier roman, édité en 2011, empruntant son titre à Camus, Aujourd’hui, maman est morte, reçoit le prix Jean-Jacques Rousseau) et sur celui de la chanson avec son album Jeune Chanteur, en 2012, dont il écrit la totalité des textes et à l’occasion duquel il se produit sur scène. Il aborde la mise en scène dans les années 1990 et monte Dreck de Robert Schneider en 1997, puis Caligula d’Albert Camus, Fin de Partie de Samuel Beckett, Gould Menuhin, Calek et Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès, créée au Théâtre National de Strasbourg en 2016. Nommé directeur du Liberté, scène nationale de Toulon, à son ouverture en septembre 2011, il y défend, avec Pascale Boeglin-Rodier, codirectrice, une politique de créations et une programmation exigeante, des arts vivants aux arts numériques, principalement tournée vers la Méditerranée. En 2015, il est à l’affiche de Vu du pont d’Arthur Miller, mis en scène par Ivo van Hove à l’Odéon – Théâtre de l’Europe, un rôle pour lequel il obtient le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre public.

Frédéric Brun a publié une trilogie chez Stock pour laquelle il a reçu plusieurs prix littéraires, notamment le Goncourt du premier roman et le prix Marie-Claire Blais au Québec pour Perla, ainsi que le prix décerné par l’association Écriture & Spiritualité pour Une Prière pour Nacha. Éditeur musical pendant une quinzaine d’années, il vient de créer les éditions Poesis en avril 2015. Lauréat d’une Mission Stendhal, il a effectué un travail de recherche de plusieurs mois en Allemagne en 2010 sur Novalis et le préromantisme allemand. À l’issue de ce voyage il a publié en 2015, Novalis et l’âme poétique du monde qui a figuré dans la sélection finale du Prix Femina essai et écrit l’avant-propos du florilège de fragments de Novalis, Poésie, réel absolu. En 2016, il a réalisé la conception, le choix de textes et l’avant-propos de l’anthologie Habiter poétiquement le monde. Il a participé à des entretiens Autour de Novalis et dans plusieurs émissions de radio. Il a animé plusieurs soirées autour de l’anthologie Habiter poétiquement le monde notamment à la maison de la poésie à Paris avec Hubert Reeves, Edgar Morin, et Kenneth White.

Raphaël Glucksmann, véritable révolté romantique, fait figure d’inclassable. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, il est avant tout un essayiste et réalisateur engagé. Il coréalise en 2004 un film documentaire sur le génocide au Rwanda Tuez-les tous. Sensibilisé par l’actualité au Rwanda et en Tchétchénie, il cofonde en 2007 l’association Études Sans Frontières, qui vient en aide aux jeunes qui connaissent l’oppression politique et tente d’étendre l’idée d’une solidarité internationale. Raphaël Glucksmann travaille à la création du Centre Culturel Français à Tibilissi et de l’Université du Caucase. Ses films plus récents se passionnent pour la Révolution Orange et l’Ukraine, où il vit désormais. Fervent combattant des réactions identitaires, il poursuit sa quête pour un monde meilleur.

Jean-Pierre Siméon est directeur du Printemps des poètes, auteur de La Poésie sauvera le monde, chez Le passeur. Agrégé de lettres modernes en 1974, il enseigna pendant vingt ans la littérature à l’IUFM de Clermont-Ferrand, ville où il réside aujourd’hui. Il a également enseigné à l’ENSATT et à Sciences Po Paris, où il a fondé Sciences Poésie. Poète, romancier, dramaturge et critique, il a composé une œuvre riche d’une vingtaine de recueils de poèmes mais aussi de romans, de livres pour la jeunesse et de pièces de théâtre. Poète associé au TNP depuis 2001 (après l’avoir été au Centre Dramatique National de Reims), il publie régulièrement au Cheyne Éditeur depuis 1984. Il a obtenu le Prix Artaud 1984 et le Prix Apollinaire 1994. Tout en participant à de nombreuses animations, il dirige avec Jean-Marie Barnaud, la collection Grands fonds au Cheyne Éditeur.

Après une licence d’histoire à la Sorbonne, Fabienne Servan-Schreiber se forme auprès de grandes signatures de l’audiovisuel (Henri de Turenne, Frédéric Rossif, Vincent Malle, Claude Berri). Elle débute sa carrière en tant que réalisatrice, puis fonde Cinétévé en 1983, une société de production audiovisuelle indépendante et en assure la Présidence depuis cette date. Fabienne Servan-Schreiber est vice-présidente de l’USPA, très investie depuis des années dans la place de la création à la télévision. Par ailleurs, elle est engagée à titre personnel dans plusieurs associations : porte-parole d’Ensemble contre la Récidive, Présidente de Droit Pluriel et au Conseil d’Administration de EliseCare, elle est une des initiatrices de Be Human – 1000 Lives et de l’opération Fraternité Générale (novembre 2016). Elle est Chevalier des Arts et Lettres, Chevalier de la Légion d’honneur et Officier de l’Ordre National du Mérite.

 

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