J’ai lu avec un grand intérêt le »coup d’oeil de la rédac » de José Lenzini dont le sens de la synthèse est bien connu. Mais je dois dire que le fond et sa conclusion me laissent perplexe.
Le fond : les transports publics ne vont pas disparaître mais ils sont asphyxiés par manque de ressources et inadaptation aux besoins de transports des usagers potentiels. C’est particulièrement vrai à Toulon, l’une des plus grandes agglomérations de France.
La tendance nationale -austérité oblige- conduit à retarder tous les grands projets de mise en adéquation de l’offre et de la demande. Parfois à supprimer les trains de nuit, les TER intercités, les LGV…quitte à revenir aux cars pour les remplacer ! Bonjour la pollution et la cohérence à un mois de la COP 21.
Pour en rester aux transports en commun, Toulon -qui a le privilège d’avoir le plus long tunnel du monde…en termes de durée des travaux et de coût- est aussi l’une des seules agglomérations à avoir renoncé au tramway après l’avoir décidé. Merci Mr Falco.
Il faudra bien qu’il donne le coût, à la charge de TPM, d’un tel abandon que l’association Toulon Avenir, dans vos colonnes, a chiffré à plusieurs reprises : 200 millions de travaux d’expropriations et d’élargissement des voies, pont de Saint-Jean du Var…des coûts de fonctionnement près du double de ceux d’agglomérations comparables, la rétribution du gestionnaire Véolia qui s’est envolée de 35 à 51 millions par an en six ans (2007-2013), le prix de la privatisation à la charge des usagers et des contribuables.
Et il nous impose un BHNS (bus à haut niveau de service) aux performances bien inférieures, sans nouvelle DUP. Il faut le faire. Une nouvelle procédure partie pour durer.
A part ça, « l’agglomération toulonnaise est bien positionnée…en matière d’attractivité » peut-on lire en conclusion ?
En somme, plus on prend de retard plus on avance. Assez curieux comme logique.
René Fredon
