Communiqué de Viviane Driquez
Conseillère municipale de Toulon
« En tant que mère , citoyenne et élue je suis en COLÈRE aujourd’hui car je ne peux me résoudre à accepter de voir tomber des jeunes sous les balles d’armes de guerre dans nos quartiers toulonnais et Seynois.
J’ai grandi dans ce quartier des Oeillets qui connaît aujourd’hui une recrudescence de la violence, une violence meurtrière qui laisse les habitants abasourdis, choqués .
J’ai rencontré les familles ce matin : des parents éplorés , des frères et sœurs, des enfants apeurés, en sanglots, des habitants qui ne demandent qu’à vivre en paix dans leur quartier . Ces habitants réclament la police et la justice au sein de leur quartier pour envisager de vivre normalement . De plus en plus de familles veulent quitter le quartier , partir ailleurs pour trouver une sérénité qu’ils ont perdue depuis longtemps . C’est la double peine pour beaucoup d’entre eux qui n’ont pas les moyens de déménager dans le privé . La pauvreté et l’insécurité . Nous devons écouter ces habitants qui demandent une CELLULE PSYCHOLOGIQUE pour les aider à surmonter ces événements tragiques en particulier pour leurs enfants .
Ces familles auxquelles je m’associe demandent l’installation d’un commissariat de proximité pour tenter d’enrayer le trafic de stupéfiants qui gangrène cette jeunesse et leur dessine un avenir impossible avec la mort au bout du chemin pour certains.
Pourquoi étais je la seule élue de Toulon ce matin à participer à cette marche blanche pour dénoncer la violence grandissante et la présence d’armes de guerre dans ces quartiers ?
Il est urgent de trouver ensemble des solutions et de demander au gouvernement des moyens supplémentaires, ce qu’ont fait les maires de Toulon et la Seýne et je les soutiens dans cette démarche mais il est aussi urgent de faire des choix politiques locaux tournés vers la PRÉVENTION .
Au risque de me répéter et au-delà de ce que fait la ville pour nos enfants et que je reconnais Occupons-nous de notre jeunesse et pas qu’avec le sport et pas que pendant les vacances scolaires, c’est au quotidien qu’il faut agir avec la création de « maisons des jeunes « avec une grande amplitude horaire y compris et surtout les soirs et un encadrement permanent et constructif !
Tous les acteurs des quartiers : éducation , environnement , logement , emploi , jeunesse doivent se mettre autour d’une table pour penser les « assises de la sécurité et de l’insertion »
STOP À LA VIOLENCE dans nos quartiers pour reprendre le CRI des habitants de Sainte Musse à Toulon ce matin .
L’état , la ville , la métropole , le département , la région doivent véritablement agir main dans la main et œuvrer pour ces territoires perdus de la république qui ne doivent en aucun cas le rester . »