Toulon : SECONDE NATURE Exposition pour un design durable

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MAARTEN BAAS, Ventilateur Clay Floor Fan, 2006 FNAC 10 1069 Centre national des arts plastiques © Maarten Baas / Cnap

SECONDE NATURE
Exposition pour un design durable
Hôtel des Arts de Toulon

23 juin – 5 novembre 2023

Pour la première fois, le Centre national des arts plastiques (Cnap), le Mobilier national et le Musée des Arts Décoratifs rejoignent le Centre Pompidou dans le cadre d’un partenariat exceptionnel pour présenter les collections nationales de design à Toulon. À partir d’un choix d’œuvres issues des collections des quatre institutions, en collaboration avec la villa Noailles et la Métropole Toulon Provence Méditerranée, l’exposition « Seconde nature. Pour un design durable » réunit à l’occasion du Festival Design Parade Toulon quelque 50 designers à travers 150 œuvres, qui explorent les pistes d’un design durable pour mieux en comprendre la pluralité des approches.

FERNANDO & HUMBERTO CAMAPANA, Fauteuil Favela, 1991
Collection Centre Pompidou, Paris
© Adagp, Paris

À travers un parcours thématique, l’exposition se concentre sur le renouveau apporté par les designers contemporains aux modèles de production et de fabrication industriels. Face à l’urgence climatique, le design s’adapte, modifie les manières de faire et de produire, et induit de nouveaux usages du quotidien.
Les designers s’engagent dans la recherche de solutions intégrant une forte dimension sociale et écologique : pratiques ouvertes et collaboratives, lutte contre l’obsolescence et la pollution, upcycling, réemploi et recyclage, innovation des matériaux, biofabrication…
En quête d’alternatives, le design durable investit tous les possibles.
Dès 1971, Victor Papanek, dans Design pour un monde réel, prônait un design responsable, socialement engagé, respectueux de l’environnement et des ressources.
Au milieu des années 1980, Andrea Branzi aborde le design à travers une réflexion sur l’humain et son environnement technologique, instaurant un rapport hybride entre nature et industrie (Animali domestici).
Dans les années 1990, aux Pays-Bas, Droog design surprend à travers son goût pour la récupération et le détournement ainsi que par son esthétique low tech. Les designers s’emparent à présent d’objets mis au rebut qu’ils collectent, recyclent et réparent, inspirés dans leur démarche par le design conceptuel des années 1990, qui inaugura une quête d’alternatives à la production effrénée des objets.
L’éco-design renouvelle aujourd’hui les standards de fabrication, mettant l’accent sur la réhabilitation de techniques vernaculaires ainsi que sur l’usage de matériaux locaux ou issus d’horizons nouveaux, tels que la matière agricole. Le designer prend appui sur des chaînes de production locales ou les réinvente. Le bio-design propose quant à lui de nouvelles formes de collaboration avec le vivant, repensant entièrement le cycle de vie de l’objet biodégradable. Biomatériaux (micro-algues, mycélium de champignon, etc.) se combinent aux technologies numériques de l’impression 3D. Les designers travaillent en circuit court pour la récolte et la transformation de biomatériaux pour produire des objets en petite série.

MARCEL WANDERS, Chaise Sparkling, 2010
FNAC 2011-0218
Centre national des arts plastiques
© Marcel Wanders / Cnap

Les démarches de tous ces designers se situent au croisement entre créativité formelle, savoir-faire vernaculaire et innovation technologique. Cette exposition se décline en plusieurs chapitres : Design critique et spéculatif ; Upcycling : récupérer, assembler, transformer, Nouvelles cultures du matériau ; Paysages de l’éco-design ; Laboratoires du vivant. Les œuvres « Les Aliénés » du Mobilier national font valoir la force de la réhabilitation d’objets de rebut.
Dans une approche expérimentale, Arthur Hoffner, lauréat du prix du public et de la ville de la Design Parade Hyères en 2017, a conçu la scénographie à travers un ensemble de dispositifs, s’inscrivant à mi-chemin entre atelier et laboratoire, entre espace domestique et muséal, où l’objet s’observe au creux d’un diorama en construction, narrant une histoire détournée de l’exposition de design et questionnant le point de vue du visiteur.
Sous le commissariat général de Marie-Ange Brayer, conservatrice en charge de la collection design du MNAM-CCI, Centre Pompidou, et d’Olivier Zeitoun, commissaire associé, attaché de conservation au MNAM-CCI, Centre Pompidou, avec la collaboration de Julia Balduini, chargée de recherches et de coordination Centre Pompidou, en
commissariat associé avec Sandra Cattini, responsable de la collection arts décoratifs, design et métiers d’art (Cnap) et Lucile Montagne, conservatrice du patrimoine, inspectrice
des collections (Mobilier national), cette exposition, coproduite par la villa Noailles et l’Hôtel des Arts Toulon Provence Méditerranée, en co-organisation avec le Centre Pompidou, explore les multiples facettes du design durable, entre matière et imaginaire.

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