La revendication est un droit fondamental dans notre Démocratie, tout comme celui de manifester. La liberté d’opinion, la liberté politique plus largement, en est un autre et celui d’être candidat, un troisième. C’est là un autre pilier essentiel de notre République.
Il est inacceptable, qu’au motif de revendications nationales conduites par les syndicats, la CGT notamment, et les Gilets Jaunes, je sois régulièrement empêchée de tenir mes permanences dans le cadre de la campagne des municipales par des manœuvres d’intimidations.
M’insulter, m’injurier, hurler, porter atteinte à ma dignité de femme et de fille, jeter des stylos ou des chaussures, ne sont en effet pas des modes de communication lorsque l’on se prétend démocrate. Or je suis démocrate. Et je suis inquiète, moi aussi, de cette dérive méprisable et dangereuse car lorsque l’on ne s’entend plus, c’est bel et bien la démocratie qui est en danger.
Je ne suis pas certaine d’ailleurs que les syndicats notamment, accepteraient que leurs locaux soient entravés. Il en va donc de même pour moi. Ces attitudes ciblées sont très éloignées du respect basique des droits fondamentaux reconnus par notre démocratie.
J’appelle donc à plus de discernement dans l’expression des inquiétudes salariales.
Ainsi en tant que Député, je suis là pour entendre et relayer les revendications sur les retraites de la part des salariés, comme j’ai pu le faire d’ailleurs pour les avocats et d’autres professions. C’est mon rôle et je l’assume car, comme le disait Voltaire, « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ». C’est là, pour moi, une position de principe !
En revanche, en tant que candidate aux municipales, ce n’est pas le sujet. Celui-ci porte sur le projet Toulonnais et rien que Toulonnais. Il est donc inutile de venir à la permanence de campagne sauf à confondre élections municipales et débat national, et vomir une haine gratuite. Je ne cherche pas à être injurieuse en considérant qu’il y aurait là une confusion des genres volontaire voire malveillante.
Je m’interroge cependant sur le sens du mouvement en ciblant ma personne car je n’ai pas entendu ou vu grand monde manifester sur les parvis de l’hôtel de ville, sur celui de la Métropole ou du Conseil départemental.
Je n’ai guère plus entendu non plus les syndicats s’insurger contre les décisions très contestables prises à l’endroit des fonctionnaires métropolitains, départementaux ou communaux, ou demander que les locaux mis à disposition soient aux normes, dans certaines écoles notamment. Deux poids, deux mesures donc.
Mais sans doute est-ce là l’ironie de l’histoire sociale de notre pays : il y a manifestement des cibles plus tentantes que d’autres ! De là à penser qu’une forme d’orchestration locale servent les intérêts électoralistes de certains, dans un parfum de règlement de compte pour d’autres, le tout avec l’assentiment des leaders syndicaux, la rue de la République est alors suffisamment étroite pour être franchie d’une enjambée.
Cécile MUSCHOTTI
Députée du Var
Ces actions sont contre-productives à tout le moins.
Condamnons les violences, toutes les violences, avec la plus grande fermeté, la plus grande vigueur.
Il n’y a pas de compatibilité entre la République et le relâchement des comportements.
Laurent di Gennaro
« Ainsi en tant que Député, je suis là pour entendre et relayer les revendications »
Ce serait tellement beau…
Sauf que lundi 24, lors d’un entretien avec FO, vous n avez rien écouté sous prétexte de ces dites perturbations.
Alors comment fait on pour se faire entendre ?
Cordialement
Nicolas Taieb