Les skippers parlent de l’America’s Cup Series

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Pour parler de cet événement sans précédent à Toulon, rien de mieux que d’écouter les navigants, ceux qui trouvent le courage de monter sur ces bolides volants sur l’eau.

Franck Cammas, skipper de Groupama Team France :
dsc04032« Notre point fort c’est le petit temps. Nous avons eu de bons résultats dans ces conditions. Notre courbe de progression est bonne, mais celle des autres aussi ! Au fil des épreuves, nous avons connu des hauts et des bas. J’espère qu’à Toulon, nous serons dans les hauts ! On a beaucoup travaillé pour ça. On est particulièrement motivé, en tout cas. On a à cœur de montrer une belle image de ce qu’on est capable de faire ici. De montrer ces bateaux au public. Notre objectif est de créer une équipe à la mode française pour les 10 prochaines années »

Ben Ainslie, skipper de Land Rover BAR,
dsc04041En tête des Louis Vuitton America’s Cup World Series : « Le sud de la France fait partie des plus beaux endroits du monde. Cela fait longtemps que je n’ai pas navigué dans le coin. Mais ce que je vois, c’est un site super, le plan d’eau est génial, la météo semble parfaite pour ce week-end. Notre objectif : gagner ! Rester dans le top 2 de ces séries. Mais ça va être serré, notamment avec notre poursuivant ORACLE TEAM USA qui est en pleine montée en puissance. »

Tom Slingsby, barreur et skipper de ORACLE TEAM USA,
dsc04040Remplaçant de James Spithill, blessé au coude : « Ce sera ma première fois à la barre du bateau sur ces régates. C’est excitant mais un peu stressant. Le costume est un peu grand pour moi ! Et puis il ne reste plus que deux épreuves, si ça se passe mal, on peut tout perdre. James Spithill a des problèmes de tendons au coude depuis la dernière Coupe. Après Portsmouth, il a dû se faire opérer. C’est une chance pour moi, mais peu m’importe d’être skipper du bateau. Ce qui est important c’est de gagner. Du coup c’est Sam Newton qui me remplacera au poste de tacticien ».

Dean Barker, skipper de SoftBank Team Japan,
dsc04042A propos du foiling tack (l’équipe a été la première à réussir un virement de bord sur les foils, ndr) : « Depuis le début de l’America’s Cup, il y a toujours des théories traditionnelles qui disent qu’on ne peut pas faire certaines choses. Le challenge a toujours été de repousser ces limites, de faire mentir ces théories. Au début des foils, on pensait qu’il était difficile ou presque impossible de garder le bateau stable hors de l’eau. Maintenant, tout le monde y arrive. Mais rester en permanence hors de l’eau, au portant et au près et pendant les manœuvres, ça, c’est une autre affaire. C’est le grand objectif pour 2017. »

Philippe Presti, coach de ORACLE TEAM USA :
m663_crop915003_400x600_1454679339738c« Oui, remporter les Louis Vuitton America’s Cup World Series c’est important ; cela permet d’entrer dans les Qualifiers  avec deux points d’avance et on a envie de mettre ça dans notre poche ! Même si les AC45 sont différents de nos futurs bateaux, notamment au plan technique,  ces épreuves restent une bonne préparation générale pour travailler les départs, la tactique, la stratégie. On apprend beaucoup dans ces situations de stress, on approfondit les relations tacticien-barreur. On travaille beaucoup là-dessus en ce moment ! Tom Slingsby, le remplaçant de James Spithill, ici à Toulon n’a jamais barré et skippé le bateau, mais c’est un super naviguant ! On ne lui met pas de pression, on a conservé à bord la même cellule de manœuvre, donc il devrait s’éclater et être libéré. Sinon, le fait que ces régates aient lieu en France, c’est un bonheur fou ! C’est joli à la télé mais montrer ce qu’on fait et toucher l’épreuve du doigt, c’est génial. »

dsc04045Spectateurs massés sur les digues en tenues légères et chapeaux, un plan d’eau à peine ridé par quelques timides risées, un soleil cuisant. Hier vendredi, journée d’entraînement pour les AC45, a été le théâtre de scènes très estivales. Dans 4 à 5 nœuds de brise, les six équipages ont réussi à enchaîner une série de départs, histoire de s’exercer dans le petit temps. Demain samedi, les choses sérieuses commencent avec trois régates qui sonneront le coup d’envoi de ces Louis Vuitton America’s Cup Series.

Toulon est au cœur de l’action aujourd’hui mais aussi au cœur de deux systèmes météo : de la brise d’Est d’un côté et un petit souffle d’Ouest de l’autre. Entre ces deux systèmes, le vent est quasi absent. Après une parade sublime devant les digues du Mourillon investies par le public, les six équipages ont patienté sur l’eau sous une chaleur torride. Vers 16h00, la direction de course décidait de lancer plusieurs procédures de départ, destinées à l’entraînement des AC45F.

Samedi, à 14 heures, trois régates sont au programme. La météo prévoit toujours des petits airs, avec une brise thermique autour de 8 nœuds.
Hier à 19heures, la scène  principale accueillait les marins pour la grande cérémonie d’ouverture de ces Louis Vuitton America’s Cup Series de Toulon.

Liste des équipages des Louis Vuitton America’s Cup World Series Toulon
Groupama Team France : Franck Cammas, Thierry Fouchier, Thomas le Breton, Devan Le Bihan et Matthieu Vandame.

ORACLE TEAM USA : Tom Slingsby (remplace James Spithill, blessé,  à la barre), Kyle Langford, Sam Newton, Joe Newton et Louis Sinclair.

Land Rover BAR : Ben Ainslie, Giles Scott (médaillé d’or aux JO de Rio en Finn),  Paul Campbell-James, David ‘Freddie’ Carr et Nick Hutton.

Artemis Racing : Nathan Outteridge (médaillé d’argent aux JO de Rio en 49er), Iain Percy, Christian Kamp, Luke Parkinson et Kalle Torlen.

SoftBank Team Japan: Dean Barker, Chris Draper, Jeremy Lomas, Derek Saward et Fuku Sofuku.

Emirates Team New Zealand : Peter Burling et Blair Tuke (médaillés d’or aux J.O de Rio en 49er), Glenn Ashby, Guy Endean et Ray Davies.

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