C’était la bonne idée, et cela fait un beau film : partir des enfants, de la musique, de la beauté, du bonheur, pour raconter la gravité de l’époque. Horrifié par le désastre écologique et par les effets des accidents nucléaires, Jean-Paul Jaud aurait pu réaliser un film saisissant, mais déprimant. A contrepied, il nous emmène au long des grèves, suit les cerfs-volants, s’émeut de doigts qui courent sur le piano, joue sur l’émotion, l’humour, mais sans oublier son propos, qu’étayent des images rares comme celle des villes abandonnées de la région de Fukushima.
Il raconte ce qu’au fond, nous ne voulons pas voir : la possibilité du désastre, l’imminence de l’accident. Mais c’est pour nous montrer un avenir désirable, et dire qu’en une époque troublée et pessimiste, nous sommes libres d’inventer un autre monde, dans lequel les enfants d’aujourd’hui seront des hommes et des femmes réconciliés avec l’humanité et avec la nature.
Vous pourrez également visiter de 10 h à 14 h de nombreux stands ouvrant des pistes pour inventer un autre monde.