Carnaval à Marseille, manifestation anti-masque à Annecy : les effets du virus sont multiples et provoquent, chez certains individus, une atteinte évidente de l’équilibre psychique. À Marseille, donc, ils étaient plus de 6 000 à danser, chanter, crier, boire, près du Vieux Port, sans masque, évidemment, et tellement heureux de participer à un Carnaval, en toute illégalité. Ils ont démontré leur toute puissance, face à une épidémie qui a déjà fait plus de 90 000 morts. Au passage, pour laisser leur empreinte, ils ont également détruit du matériel urbain, et lancé quelques objets sur les policiers : il faut respecter la tradition…
Alors, que faire ? Une amende de 135 € ? Ridicule! Un rappel à la Loi? Inaudible! Pour faire de la pédagogie, rien ne remplace l’expérience de terrain. Pourquoi ne pas tenter un véritable « service civique » – non rémunéré- dans les hôpitaux, où les personnels sont épuisés, et où la réanimation est un lieu d’apprentissage hautement symbolique. Un passage à la morgue serait également bienvenu, pour comprendre la finalité des mesures qui restreignent, certes, nos libertés, mais qui sont dictées par la nécessité … Certains de ces « carnavaliers » feront peut-être le parcours en tant que « patient Covid », car rien ne dit que l’amour de la liberté protège du Covid-19. Ils pourront alors, en toute connaissance, remercier les organisateurs de ces divertissements improbables …
N.F
