Saison symphonique de Toulon Bomsori Kim un violon sous les doigts

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Bomsori Kim

Les mélomanes Varois ont de la chance. La saison des concerts symphoniques de l’opéra de Toulon s’ouvrira vendredi 17 septembre à 20h avec un concert très prometteur. En vedette la jeune violoniste prodige, la sud-coréenne Kim Bomsori dans deux œuvres vertigineuses de Wisniewski et Franz Wasman (fantaisie sur les thèmes de Carmen). Elles seront entourées des deux  Suites  de Bizet  l’Arlésienne et du Poème du Rhône de Maurice Emmanuel.

Une jeune prodige venue de Asie.
À 12 ans Bomsori donnait en concert le concerto pour violon de Tchaïkovski ! Elle a étudié à la Julliard School auprès de Sylvia Rosenberg et Ronald Copes. En 2010, elle est lauréate du Concours International Jean Sibelius, ainsi que du Concours International de Sendai où elle reçoit également le Prix du Public. L’année suivante, elle remporte le Concours International de Chine, puis est lauréate, en 2012, du Concours International Joseph Joachim de Hanovre. En 2013, elle obtient le 2e Prix du Concours International de l’ARD à Munich, ainsi que plusieurs prix spéciaux. Bomsori Kim s’est produite avec de nombreux orchestres tels que le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, le NDR Radiophilharmonie de Hanovre, l’Orchestre de la Radio Finlandaise, l’Orchestre de Chambre de Séoul et le Münchener Kammerorchester. En 2015, elle fait ses débuts avec le KBS Symphony Orchestra. Je ne sais par quel miracle elle se produira vendredi a Toulon.

Dotée d’une virtuosité sans failles et d’une grande sensibilité on peut suivre son ascension sur les différents réseaux sociaux et plateforme musicale. A Toulon elle  jouera  sur un des plus  beaux violons, un original du XVIII° siècle de  Giovanni Battista Guadagnini.

L’orchestre de l’opéra de Toulon sera placé sous la direction de la jeune cheffe estonienne

Anu Tali cheffe d’orchestre

, toute en blondeur  au service d’une partition à découvrir le poème du Rhône  d’Emmanuel et les deux suites  de la musique de scène de l’Arlésienne de Bizet.

Et vint le saxophone
Le 10 novembre 1872, eut lieu la première  au Cirque d’Hiver sous la direction de Jules Pasdeloup. La pièce de Daudet fut un échec à cause de sa noirceur pessimiste. Elle se termine par un suicide  avec la réplique célèbre « Tu vois que l’on peut mourir d’amour ! ».

En revanche musicalement ce fut un des rares  grand succès de Bizet. En 1879, quatre ans après la mort du compositeur, son  ami, Ernest Guiraud, adapta à son tour une nouvelle suite sur des numéros de la musique de scène, ajoutant également un menuet emprunté au troisième acte de La Jolie Fille de Perth, opéra de 1866 d’après Walter Scott. Et surtout il réorchestra la fameuse marche des rois, qui allait devenir un  des tubes du symphonisme français.

Les deux Suites sont construites comme de petites symphonies de la période classique, en quatre mouvements. Pour s’adapter au format de concert, elles ne suivent pas la chronologie de la pièce de Daudet. Le traditionnel orchestre symphonique s’enrichit de la toute dernière création instrumentale : le saxophone alto. Bizet, connaissant bien les problèmes de certains orchestres pour avoir un effectif complet a noté sur la partition « à défaut » (écrits en notes plus petites) En cas d’absence du saxophone. Le solo de saxophone peut être alors  exécuté  par la  première ou la deuxième clarinettes.

Bref ! avec sax ou sans sax, ce concert atypique est intéressant à plus d’un titre.

Infos 04 94 92 70 78 et   operadetoulon.fr

Jean François Principiano

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