Rosé et Champagne sont complémentaires !

0

Deux territoires, deux filières vitivinicoles en pleine réussite. Pourtant, en Provence Verte comme à Epernay, les entreprises de la filière sont confrontées aux mêmes maux

C’est une certitude ! Le Var, et plus précisément la Provence Verte, surfe sur la vague du Rosé. 40% de la production de rosé AOC français est basée en Provence. Si cette production concerne bien évidemment les vignerons indépendants, les caves coopératives et le négoce, il est important de prendre en compte des dizaines d’entreprises qui vivent de cette filière. Les œnologues, les conditionneurs, les transporteurs, les spécialistes en machines agricoles et bien d’autres artisans ou établissements scolaires appelés à former les futurs employés. Autour de Brignoles, la filière représente 145 millions d’euros de chiffre d’affaires, 47 entreprises et 430 emplois. D’où la nécessité de fédérer ce tissu économique. Cela a donné naissance au Cluster Provence Rosé présidé par Laurence Berlemont. Une structure à l’initiative de laquelle on retrouve, notamment, Jean-Jacques Bréban et Philippe Brel. Une œnologue, deux chefs d’entreprise soucieux de maintenir la filière vitivinicole à son sommet et de repousser les assauts de régions françaises telles que le Languedoc-Roussillon ou le Bordelais. Le cluster a également permis de sensibiliser les élus locaux aux maux dont pourrait souffrir ce tissu économique.

Des actions communes pour l’emploi avec les Missions locales
Quel maux ? Le manque de candidats et de profils adaptés aux besoins des entreprises. Cela freine leur développement et de nombreux postes ne sont pas pourvus. Des difficultés rencontrées également la filière champenoise à Epernay. D’où la rencontre entre les mondes du Rosé et du Champagne à la mi-octobre à l’occasion du Viteff, le salon international des Technologies des Vins Effervescents. Didier Bremond, en charge de l’économie au sein du Comté de Provence, et Jean-Pierre Morin, président de la Mission locale, appartenaient à la délégation qui s’est rendue en Champagne.

« Ce sont deux mondes organisés différemment. La Champagne est plus sur un modèle pyramidal alors que nous travaillons plus à l’horizontale » s’empresse de préciser Didier Bremond. Toutefois il reconnaît « ces deux régions sont confrontées aux mêmes difficultés. Le déficit de formation, le manque de qualification des salariés des entreprises ». Il est vrai que souvent ces métiers souffrent d’un manque d’attractivité alors que le niveau d’excellence du champagne et du rosé nécessite une importante montée en compétence des salariés.

Pour remédier à ces maux, les deux maisons de l’emploi ont engagé différentes actions et ont l’intention de coopérer et échanger autour de leurs expériences dans le cadre du programme européen Leader et d’engager des actions communes.

Cet échange pourrait aussi apporter énormément au tissu varois. Didier Bremond et Jean-Pierre Morin reconnaissent que la société champenoise vante sans cesse les mérites de leur produit. « Du pharmacien au boulanger en passant par le menuisier, ils placent tous le mot champagne dans leur phrase. Dans notre région, ce n’est pas toujours le cas et nous avons des leçons à prendre sur ce thème ».

Ci-dessous Didier Bremond nous explique les origines de cette rencontre et les raisons de développer la formation.

Pour sa part Jean-Pierre Morin, nous fait part de l’intérêt de la Provence Verte à s’enquérir des expériences des autres régions françaises et surtout des formations à mettre en place.

Alain REVELLO

 

Légende photo : Charline Hatot-Médarian, chargée de Mission à la Maison de l’Emploi, Jean-Pierre Morin, président de la Mission Locale et Didier Bremond, vice-président du comté de Provence

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.