Rencontre avec Philippe Sans candidat dans la 1ere Circonscription

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Après l’élection Présidentielle, nous sommes allés à la rencontre de Philippe Sans candidat dans la première circonscription du Var, pour qu’il nous parle de sa campagne et des premières remontées de terrain

Tv83.info : Que vous disent les Commerçants?
Philippe Sans : Soumis à la concurrence des grandes surfaces, des centres commerciaux et du e-commerce, et malgré une sympathie spontanée des consommateurs, pour les magasins de proximité, les petits commerçants doivent être soutenus à tous les niveaux. L’accent doit être porté prioritairement sur les commerces privilégiant les circuits cours dont les avantages sont multiples :
ils favorisent le développement des petits producteurs locaux
ils contribuent, en évitant de trop long parcours d’approvisionnement, à une diminution non négligeable des émissions de CO²
ils limitent le niveau des importations et concourent, de ce fait, à une baisse du déficit commercial du pays.
La législation actuelle ne leur est pas favorable car, en l’absence d’une TVA sociale s’appliquant sur les produits d’importation, ils subissent, de plein fouet, la concurrence de l’étranger.
Sur le plan social, il est urgent de supprimer le RSI et d’aligner les retraites des commerçants sur le régime général en calculant les cotisations sur les revenus réels.

Tv83.info : Comment êtes vous accueilli par les entrepreneur?
Philippe Sans : Au cours de notre visite au Réseau ENTREPRENDRE VAR, nous avons pu échanger avec ses responsables qui nous ont fait part de leurs difficultés, mais surtout de leur espoir en un meilleur soutien de la part des « politiques ». Forts de leur devise « Pour créer des emplois, créons des employeurs », ces responsables d’entreprise sont prêts à relever le défi, encore faut-il leur en donner les moyens.
Promotion d’une économie régulée, au sein de laquelle l’entrepreneur dispose des moyens d’’entreprendre et d’innover, sous le contrôle d’un Etat qui définit les règles, les fait appliquer et en assure la pérennité. De son côté, l’Etat doit montrer l’exemple en menant une politique rigoureuse de désendettement.
– Simplification administrative et fiscale : alléger le dispositif administratif et allègement de la fiscalité, trop de lois pour les entreprises qui ont des difficultés à gérer l’application des textes nouveaux.
– Aide politique entrepreneuriale efficace : le raisonnement actuel porte plutôt sur la macro-économie  alors que les petites entreprises font vivre un tissu d’employés non négligeable.
– Des lois plus dures pour les vrais fraudeurs.

Tv83.info : Que retirez-vous de vos contacts avec les enseignants?
Philippe Sans : Chaque Ministre de l’Education Nationale veut laisser sa marque et les réformes se succèdent sans qu’il soit possible d’évaluer les forces et les faiblesses des lois précédentes. Il s’en suit un véritable casse-tête pour les enseignants qui ne savent plus quelles directives il faut suivre.
Doivent-ils être des enseignants ou des éducateurs ? La question n’est pas anodine puisque l’on est passé du Ministère de l’Instruction publique au Ministère de l’Education Nationale.
Comment restaurer l’autorité des « Maîtres » quand les parents, adeptes de la « paix familiale » prennent de plus en plus fréquemment, le parti de leurs enfants.
Faut-il baisser le niveau des examens pour qu’un pourcentage de plus en plus important des élèves soient en capacité de les obtenir quitte à ce que ces examens n’aient plus aucune signification.
Il est primordial qu’en fin de cycle primaire, les fondamentaux soit acquis (écriture lecture, calcul et compréhension d’un texte simple). Le passage en collège doit être à ce prix, car aucune connaissance ne peut être acquise et aucune réflexion n’est possible sans ce prérequis.
Etrange Ecole de la République que celle qui ne classe pas parmi les fondamentaux les bases de la citoyenneté et notamment la notion de Liberté, d’Egalité et de Fraternité

Tv83.info : Dans le domaine des nouvelles technologies et de la Défense de nombreux chercheurs sont installés à Toulon. Que vous disent-ils ?
Philippe Sans : La recherche est un investissement d’avenir. Il ne faut donc pas en attendre des résultats à court terme, le temps des chercheurs n’est pas le même que le temps du politique. C’est sans doute, pour cette raison, qu’il y a souvent divorce entre ces deux populations. Et pourtant, ils ont besoin l’un de l’autre.
L’Etat doit, impérativement, soutenir l’effort de recherche, garantir la pérennité des aides, tant dans le secteur privé que dans la sphère publique, fixer, éventuellement, mais sans contrainte, les axes qu’il juge prioritaires quitte à y amplifier son soutien.
Il convient d’encourager la création de grandes infrastructures de recherche, en partenariat avec les pays de l’Union européenne et à lancer des programmes tant dans le domaine des sciences dites « dures » que dans celui des sciences humaines et sociales.
Un effort tout particulier doit être porté en ce qui concerne le soutien au dépôt de brevets qui reste, en France et en raison des coûts induits, inférieurs à ce qu’ils devraient être. La France dépose annuellement 3 fois moins de brevets que l’Allemagne et, de plus en plus, c’est l’Asie qui monte en puissance. Tout doit être fait, et le Crédit Impôt Recherche est un premier pas, pour que les résultats des travaux des chercheurs français ne soit « récupérés » par d’autres.

Tv83.info : Quel retour avez vous du tissu culturel toulonnais?
Philippe Sans : On ne le répètera jamais assez, mais la culture n’est pas faite pour être rentable. Mais quand elle l’est, pourquoi ne le dit-on pas.
La culture contribue 7 fois plus au PIB français que l’industrie automobile avec 57,8 milliards d’euros de valeur ajoutée par an, alors que son coût, pour la collectivité, ne dépasse pas 21,5 milliards d’euros. C’est ce que montre le dernier rapport conjoint des ministères de l’Economie et de la Culture. Encore ce chiffre ne prend-il en compte que la valeur ajoutée directe, c’est à dire du seul fait des activités culturelles. Il ne calcule pas les retombées induites, notamment du fait de l’attractivité que le secteur culturel confère à notre pays. A quel niveau se situerait notre économie touristique si le Louvre, l’Opéra de Paris, les Châteaux de la Loire et les témoignages de notre Histoire n’existaient pas.
« Tous les pays qui n’ont pas de culture sont condamnés à mourir de froid » disait le poête.
Alors, abandonnons notre frilosité et encourageons la Culture, routes « nos »cultures
Il faut une politique culturelle ouverte :
– à de nouvelles formes d’expressions
– à de nouvelles thématiques

Tv83.info : Vos contacts avec des primo votants vous permettent – ils de comprendre ce qui se passe entre la Jeunesse, la politique et la citoyenneté?
Philippe Sans : Les jeunes délaissent les urnes car ils voient le vote comme un droit mais pas comme un devoir.
Désenchantés par la politique, méfiants vis-à-vis des élus, désintéressés des affaires publiques parce que réceptifs aux « affaires » judiciaires ils refusent de participer à ce qu’ils considèrent comme une mascarade.
En réalité, ils ne sont pas dépolitisés. Globalement plus diplômés que jamais, ils sont très concernés par le sujet  sauf pour ce problème de conception de la citoyenneté.
Du coup, sur environ 3,3 millions de nouveaux électeurs potentiels sur l’ensemble de la France, le taux d’abstention des jeunes est de 64%.
La défiance des jeunes vis-à-vis de la politique ne fait plus débat depuis longtemps car elle se constate quotidiennement. Ils ont du mal à se sentir réellement citoyens d’un pays qui ne semble pas les écouter. Alors, pour être entendu, ils ont tendance à crier fort, dans la rue ou dans les réseaux sociaux
Et de fait, quel est ce pays où on apprend le code de la route avant le code civil, où on livre le fonctionnement d’un pays en oubliant de joindre le mode d’emploi et où on légifère sur des préoccupations de « vieux ». On parle souvent, dans le monde de l’enseignement, de l’acquisition des fondamentaux, pour déplorer, d’ailleurs, qu’ils ne soient pas totalement acquis à l’issu du premier cycle. Mais quand les notions mêmes de citoyenneté ne figurent pas parmi ces fondamentaux, comment s’étonner de ce désintérêt.
Quelles sont les prérogatives du Chef de l’Etat, quel est le rôle du gouvernement et plus généralement des Ministres, à quoi servent députés et sénateurs, qui, des élus et de l’Administration à pouvoir sur l’autre, que sont les trois pouvoirs et en quoi sont-ils indépendants ? Comment avoir une opinion, motivée, favorable ou défavorable, sans connaître ces données de base ?
Les cours d’enseignement moral et civique, qui remplacent, depuis la rentrée 2015, nos vieux enseignements d’instruction civique, ont changé de nom mais sont restés les parents pauvres des emplois du temps. Confiés à des enseignants qui n’ont pas été formés à cette discipline, ils servent de variable d’ajustement pour le respect du calendrier des programmes.

Quand on connaît l’inventivité de nos enseignants pour faire « passer » les connaissances les plus rébarbatives de certaines disciplines ou de certaines périodes de l’histoire, on ne peut que s’étonner que ce talent ne soit pas mis au service d’un enseignement dont l’intérêt se manifestera, tout au long de la vie et quel que soit son domaine d’activité.

Les prochaines réunions du candidat
A la maison des services publics le Mercredi 17 mai à 18h30 1624 Vieux chemin de Sainte Musse 83 000 Toulon

Au centre ville Lundi 22 mai à 18h30 Restaurant le navigateur 128 avenue de la République 83000 Toulon

A la médiathèque du Pont du Las Le Jeudi 1er Juin à 18h30 447 avenue du 15èmme corps 83200 Toulon

Grand Meeting le Jeudi 8 Juin Salle de l’UPV Place de la Liberté 83000 Toulon à 18h30

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