« La Marine nationale a déclenché du 12 au 16 novembre 2018 un exercice de Rappel Partiel de sa Réserve Opérationnelle, en région maritime Méditerranée. L’objectif de cet exercice, nommé « RAPARO CECMED 2018 », était de tester les capacités de la Marine à rappeler des militaires ayant quitté l’institution depuis moins de 2 ans, à les équiper, les héberger mais aussi à évaluer la capacité du commandement à intégrer ce renfort ponctuel dans les dispositifs de protection défense d’une emprise militaire. Constat : la marine sait le faire, et bien le faire !
Après les attentats de 2015 et 2016, la réserve opérationnelle, désormais intégrée dans la Garde Nationale, est considérée comme un recours possible en cas de crise majeure.
À peine arrivés, les anciens marins volontaires pour participer à l’exercice, ont signé un contrat d’engagement à servir dans la réserve (ESR), redevenant de facto provisoirement des militaires. Ils ont ensuite reçu un paquetage (treillis, rangers..) puis ont rejoint l’ile du Levant de façon maritime et plaisante : par embarcation rapide EDAR. Ils constituent une compagnie R (pour Réservistes), encadrée par des éléments du Groupement des Fusiliers Marins de Toulon, avec pour mission d’assurer la protection de ce site de la DGA, durant une campagne de tir de missiles. La DGA a réservé le meilleur accueil à nos réservistes et à leur encadrement.
Quarante-quatre réservistes volontaires ont ainsi été rappelés pour cet exercice de quatre jours. Le VAE Charles-Henri du Che, préfet maritime de la Méditerranée, est venu en personne les féliciter pour leur engagement : ils ont suspendu temporairement leurs activités privées ou professionnelles, avec l’accord de leur employeur, permettant ainsi à la marine de remplir l’un des deux objectifs fixés par le cabinet du ministre des Armées : « fin 2018, rappeler un effectif limité de la RO2, pour un renfort ponctuel ou un engagement d’urgence »
Restera, en 2019 et au-delà, à rappeler un effectif plus significatif de la RO2 qui, aux côtés de la RO1 (réservistes opérationnels sous ESR), devra « permettre un engagement échelonné de longue durée, ou massif de courte durée », comme ce serait le cas lors de trouble internes graves.
Cet exercice a également été l’occasion, pour ces hommes et femmes, de garder un lien avec la Marine nationale, remplissant ponctuellement une mission de protection réaliste. Ils ont pu mesurer l’attractivité de la réserve opérationnelle, et une bonne partie a déclaré qu’elle y reviendrait. »
